Des avions israéliens ont tiré samedi soir des missiles contre une position de l'armée du régime syrien dans la province de Quneitra (sud), a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la deuxième attaque de ce type en deux jours. La province de Quneitra est limitrophe du plateau du Golan, dont la majeure partie est annexée et occupée par Israël. Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, «des avions israéliens ont tiré trois missiles à partir du Golan occupé: deux d'entre eux se sont abattus sur le quartier général de la Brigade 90 de l'armée syrienne et un troisième a été détruit». Il n'a pas fait état de victimes ou de dégâts dans l'immédiat. Interrogé, l'armée israélienne n'a pas fait de commentaire. Vendredi soir, l'agence officielle syrienne Sana avait fait état de l'interception par la défense antiaérienne syrienne d'»objectifs hostiles» en provenance d'Israël ainsi que d'une «forte explosion» dans les environs de Damas, sans autres précisions. L'OSDH avait parlé de «frappes israéliennes ayant pris pour cible la région de Kesswa où se trouvent des entrepôts d'armes appartenant à l'Iran, allié de Damas, et au Hezbollah» libanais. Ce secteur, situé près de la capitale syrienne, a souvent été la cible de raids effectués par Israël. Les précédents raids israéliens en Syrie remontaient au 13 avril. Ils avaient pris pour cible une position militaire à Misyaf, dans la province centrale de Hama, faisant trois blessés, selon Sana. L'OSDH avait fait état de «morts parmi des combattants iraniens», sans en préciser le nombre. Depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie, Israël a procédé à de nombreuses frappes contre notamment des positions de l'armée syrienne ainsi que des cibles iraniennes et du Hezbollah sur le territoire syrien. En janvier, Israël avait frappé des positions iraniennes en Syrie, après avoir intercepté une roquette tirée de ce pays. Selon l'OSDH, 21 personnes, principalement des Iraniens, avaient été tuées dans ces attaques. Israël a toujours affirmé son intention de continuer à viser les positions tenues par l'Iran ou le Hezbollah en Syrie. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu répétant à l'envi qu'il ne laisserait pas l'Iran, grand ennemi d'Israël, s'implanter en Syrie.