La défense antiaérienne syrienne a intercepté hier plusieurs missiles de l'armée israélienne, près de Damas, a indiqué l'agence de presse syrienne Sana. "Les défenses antiaériennes à l'armée arabe syrienne ont repoussé (dans la nuit de jeudi à hier, ndlr) une agression au-dessus de la région sud, l'empêchant de réaliser ses objectifs", a indiqué Sana, citant une source militaire. "Les défenses antiaériennes ont repoussé des cibles hostiles au-dessus de la zone de Kiswa et les avaient abattues", a ajouté la même source. Une ONG a confirmé cette nouvelle agression israélienne à laquelle a riposté efficacement Damas. L'armée israélienne a bombardé plusieurs secteurs au sud de Damas, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH, les forces israéliennes ont bombardé "durant une heure" deux positions dans le sud de la province de Damas. Israël a effectué de très nombreuses frappes en Syrie depuis le déclenchement de la guerre en 2011, visant des forces envoyées par l'Iran ou les combattants du mouvement chiite Hezbollah qui combattent aux côtés de Damas contre les groupes terroristes islamistes soutenus par l'Occident et certains pays de la région. En septembre dernier, Israrël a mené plusieurs raids près de Damas, mais ses missiles ont été détruits par l'armée syrienne qui vient de s'équiper avec le système de défense antiaérienne russe S-300. "C'est la première fois que la défense anti-aérienne syrienne entre en action depuis la chute de l'avion russe" en septembre dernier, a indiqué M. Abdel Rahmane. La DCA syrienne était intervenue le 17 septembre en vue d'intercepter des missiles israéliens visant des dépôts de munitions dans la province de Lattaquié (nord-ouest), abattant alors par erreur un appareil de la Russie, alliée du régime syrien. Quinze militaires russes à bord de l'appareil avaient été tués et l'incident avait provoqué des tensions entre la Russie et Israël. L'armée russe avait accusé les pilotes israéliens de s'être servis de l'avion russe comme couverture pour échapper aux tirs syriens après avoir mené leur raid en Syrie, ce qu'a nié l'Etat hébreu. R. I./Agences