Le vice-ministre de la Défense Il n'a pas évoqué la date du 4 juillet ce qui laisse présager un report de l'élection. Dans une allocution prononcée lors de sa réunion hier, avec les cadres et les personnels de la 4e Région militaire à Ouargla, le chef d'état-major de l'ANP Ahmed Gaïd Salah, a confirmé que «la tenue de l'élection présidentielle mettait fin à ceux qui tentaient de prolonger la crise». Le vice-ministre de la Défense a fait remarquer que la tenue de l'élection évitait également de tomber dans le piège du vide constitutionnel ajoutant que la principale étape consiste à mettre en place et à former une commission indépendante chargée de superviser et d'organiser les élections. «Nous espérons accélérer le rythme des procédures permettant d'activer le mécanisme constitutionnel en tant qu'outil juridique permettant de préserver la voix de l'électeur», a appelé Ahmed Gaïd Salah. Néanmoins, il n'a pas évoqué la date du 4 juillet ce qui laisse présager un report de l'élection. Evoquant la lutte contre la corruption, le général de corps d'armée a vanté «les résultats réalisés jusque-là dans le domaine de la lutte contre la corruption (qui) constituent une des exigences fondamentales des Algériens fidèles, loyaux et jaloux de leur patrie». Des résultats, rassure le vice-ministre de la Défense, «qui vont dans la bonne direction, en harmonie avec la fédération des efforts et la convergence des visions entre l'Armée et le peuple». Il ajoute à ce même sujet: «Dans le cadre de cette harmonie, il est préférable que les marches se caractérisent par un niveau raisonnable et suffisant d'organisation et d'encadrement efficace pour faire émerger de vrais représentants qui se distinguent par leur sincérité et intégrité pour transmettre les revendications légitimes de ces marches''». A ce propos le vice-ministre de la Défense dénonce encore une fois certains qui travaillent dans l'intérêt de clans occultes en soulignant qu'il est indispensable d'éviter à ces marches «toute forme d'anarchie et de tomber dans le piège de l'infiltration» par des individus ayant des plans suspects qui utilisent ces manifestations comme un portail pour «scander leurs slogans et brandir leurs bannières, et une passerelle pour transmettre certaines revendications irrationnelles telle que l'exigence du départ collectif de tous les cadres de l'Etat, sous prétexte qu'ils représentent les symboles du système». Pour le vice-ministre de la Défense, il s'agit d'une revendication irraisonnable, voire dangereuse et malveillante, qui vise à déposséder les institutions de l'Etat de leurs cadres. Pour lui «il devient impératif de revoir la manière d'organiser ces manifestations et la nécessité de les encadrer par des personnes ayant un esprit nationaliste responsable». Il revient dans son discours sur l'application de l'article 102 à propos duquel il souligne «je tiens à indiquer que l'article 102 de la Constitution que nous avons proposé d'adopter en toute responsabilité, sincérité et dévouement, en date du 26 mars passé à Djanet en 4e Région militaire, en ce qu'il constitue une solution constitutionnelle appropriée». Cet article qui a abouti à la démission de l'ancien président, Abdelaziz Bouteflika. «Je dis, cet article a suscité de nombreuses interprétations erronées et tendancieuses de la part des têtes de la bande qui ont créé autour dudit article une agitation afin d'avorter toute démarche présentée par le Commandement de l'Armée nationale populaire. Ceux-là même qui ont démontré par ces positions qu'ils sont les ennemis de toute démarche salutaire même si elle est en faveur du pays, car leur parcours professionnel témoigne qu'ils n'ont rien donné à cette Armée, pour la simple raison qu'ils se sont affairés à réaliser leurs intérêts personnels étroits, loin de ce que leur dicte leur devoir national envers l'Armée et la Nation». Il martèle «il semble que leur ressentiment envers l'Armée et son Commandement a atteint un tel degré qu'ils sont véritablement contrariés par toutes ces étapes de développement que notre Armée a franchies sur plus d'un plan. Ce dépit a atteint des limites dangereuses, dont l'objectif clair est d'affaiblir l'Armée et freiner cet effort de développement considérable, ignorant que quiconque se met en travers de l'Armée nationale populaire et son Commandement et oeuvre à entraver ses efforts, se dresse nécessairement contre l'intérêt de l'Algérie». Le vice-ministre de la Défense a conclu enfin que «nul doute que les têtes de la discorde, qui ont été démasquées, ainsi que leurs actes criminels et pernicieux néfastes pour l'Algérie, sont aujourd'hui en train de subir la sanction juste et équitable qu'elles méritent par la force de la loi. Ce sera également le sort de tous ceux qui sont impliqués dans le complot contre l'Armée nationale populaire et l'Algérie, en commettant des actes criminels. Ceux-là même que les enquêtes persévérantes et approfondies en cours, ne manqueront pas de dévoiler dans l'avenir et seront eux aussi sanctionnés de manière juste et équitable par la force de la loi». Il dénonce «tous ceux qui ont été désignés dans des fonctions supérieures et qui, au lieu de faire en sorte que ces fonctions et postes qu'ils occupent soient une opportunité pour affirmer leur dévouement à leur Armée et à leur patrie, à travers un travail sur le terrain et productif, s'évertuent à mettre les avantages de leurs fonctions essentiellement au service de leurs intérêts personnels, croyant à tort que continuer, voire insister, à manigancer des complots et des conspirations leur garantira la réussite dans ce qu'ils commettent. Nous les mettons en garde avec la plus grande rigueur que l'Etat algérien est fort par ses lois, son peuple et son Armée, qui forment un rempart solide pour protéger cette chère patrie, des complots de ceux qui veulent, sans scrupule aucun, enliser l'Algérie dans des méandres aux conséquences inconnues». Que faut -il retenir de ce discours? Le plus important est que ceux qui complotaient contre l'ANP sont démasqués au même titre que la mafia politico-financière.