Les céréales et le lait, premiers secteurs concernés. Lors de sa dernière réunion, le gouvernement a décidé plusieurs mesures visant à mettre fin au transfert des subventions publiques du lait et du blé (dur et tendre) aux indus bénéficiaires. Cette orientation s'inscrit dans le sillage de «la poursuite de l'examen d'une série de mesures à prendre en vue de rationaliser les recettes et préserver les réserves de changes», lit-on dans le communiqué rendu public à l'issue de la réunion du gouvernement, sous la présidence du Premier ministre, Noureddine Bedoui. Cette réunion a été consacrée au dossier d'importation de céréales et de lait, deux filières qui représentent, à elles seules, plus de 50% de la facture alimentaire globale de notre pays à l'importation, précise-t-on. Le ministre des Finances a présenté à cette occasion un exposé détaillé à ce sujet, mettant en exergue le modèle d'importation adopté et le soutien financier consenti par l'état sous forme de subventions. Il a relevé la tendance haussière constante de la facture d'importation de blé dur et tendre, et la nécessité de mettre fin au transfert des subventions publiques aux indus bénéficiaires. Ainsi, le gouvernement a décidé d'élargir la composante de la Commission multi-sectorielle au secteur de l'agriculture, en plus des finances, de l'industrie et du commerce, en la chargeant (...) de présenter, lors de la prochaine réunion du gouvernement, des propositions «pratiques et urgentes». Il a été également décidé de procéder à une évaluation des besoins réels du marché national en blé et lait, particulièrement ce qui a trait à l'industrie de transformation. Comme première mesure, le gouvernement a décidé de mettre fin à l'octroi de licences pour de nouvelles minoteries ou l'élargissement de celles existantes. Les opérateurs publics assurant la régulation du marché, sont tenus de garantir une meilleure gestion des stock stratégiques à travers l'adoption de nouvelles formes d'intervention, afin de rationaliser les importations de blé et d'autres produits alimentaires cotés en Bourse. «Le gouvernement a examiné et approuvé également quatre projets de décrets exécutifs, dont deux relatifs aux secteurs de l'enseignement supérieur, des travaux publics et des Transports, ainsi que deux autres relatifs au secteur de la jeunesse et des sports». Le premier décret porte sur la transformation de l'école préparatoire en sciences économiques et commerciales et sciences de gestion (Epsecg) en «école supérieure de la gestion et de l'économie numérique», pour être au diapason des développements que connaît le monde dans ce domaine et l'Algérie accorde un intérêt particulier qui se reflète dans ses efforts visant la maîtrise des différents métiers numériques». Ont été cités le commerce numérique appliqué, du e-commerce, la stratégie numérique, l'audit et le contrôle de gestion et la gestion numérique des affaires, le e-banking et les technologies du système informatique. Le second décret concerne la déclaration d'utilité publique pour l'opération d'extension de la première ligne du métro d'Alger, tronçon Place des Martyrs - Bab El Oued, destiné notamment à faire profiter la population de la région ouest d'Alger de ce moyen de transport. Le gouvernement a par ailleurs écouté deux exposés sur des projets de marchés conclus, suivant la procédure de simple de gré à gré, avec des entreprises publiques, présentés par le ministre de l'Intérieur et celle de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique. L'exposé concerne la réalisation, à Ghardaïa, d'un centre doté de toutes les commodités d'accueil et de prise en charge optimale des migrants présents illégalement sur le territoire national. Quant à celui présenté par la ministre de la Poste, il porte sur l'acquisition de véhicules blindés de transport et de sécurisation de fonds, ainsi que du matériel informatique pour Algérie poste en vue de l'élargissement de l'utilisation des techniques modernes.