Cette société a cédé en partie ses «droits» sur la prospection à une autre entreprise. La société canadienne «Sahara Resources» a été frappée d'interdiction de prospection minière en Algérie a annoncé mercredi l'Agence nationale du patrimoine minier (Anpm) qui régule les activités minières et se charge de l'attribution des titres miniers en Algérie. Cette décision, rendue publique hier, est motivée par les «fausses déclarations» faites par la société et surtout le «non-respect des termes de la loi minière et des engagements consignés dans le cahier des charges». L'Anpm souligne que les permis de prospection accordés ne «confèrent aucun droit minier à Sahara Resources Inc.», laquelle, au mépris de la loi minière et de la réglementation en vigueur, a cédé en partie ses «droits» sur la prospection à une autre société canadienne, Landmark Minerals, sans pour autant solliciter l'accord préalable de l'Anpm comme l'exige la loi minière algérienne. L'Agence, qui précise que cette action est «une infraction passible de sanctions administratives et pénales», informe que la société canadienne «ne dispose d'aucun titre minier ni autorisation lui permettant de procéder à une quelconque prospection ou exploration et encore moins de signer de conventions sur la base de fausses affirmations» sur de prétendues acquisitions minières. Aussi, avertit l'Anpm «la société canadienne, qui ne dispose d'aucun titre minier légal, ne sera pas autorisée à avoir accès aux zones à prospecter». On relève par ailleurs, sur le site Web de la société canadienne qu'une convention cadre de coopération et de partenariat dans l'exploration minière d'uranium dans le Hoggar, dans la wilaya de Tamanrasset, aurait été signée entre le Commissariat national à l'énergie atomique (Comena) et Landmark Inc. Il est donc permis de s'interroger sur le processus de signature d'accords aussi importants qui nécessitent une enquête préalable méticuleuse sur l'application des règles et des lois couvrant un secteur énergétique aussi stratégique. Toutefois, le site Web de la société canadienne indique que «des contacts ont été pris avec le Comena en vue d'entreprendre, en commun, des travaux de prospection et d'exploration dans le (strict) cadre des dites autorisations». La convention en question, précise de son côté Sahara Resources Inc. dans son site Web, couvre l'exploration des minerais d'uranium, dont les réserves sont estimées à 26.000 tonnes pour le Hoggar pour une première phase et le minerai aurifère (or) et le cuivre, dans une seconde étape. Cette entreprise aurait obtenu plusieurs autorisations de prospection minière délivrées en mai et juin 2005 par l'Anpm dans les zones situées au sud de Tamanrasset.