L'actuel directeur de Boumerdès est pointé du doigt. Une guéguerre a éclaté, ces derniers jours, entre l'actuel directeur des moudjahidine de la wilaya de Boumerdès et les fonctionnaires de la même direction. Dans un communiqué, accompagné d'une pétition, adressé à notre rédaction, les employés s'insurgent contre «les agissements arbitraires et le terrorisme administratif» de l'actuel responsable de ladite direction. Les esprits des signataires de la pétition sont échauffés depuis l'installation du directeur pointé du doigt, constate-t-on en lisant le même communiqué qualifié de «note de répression et de la honte». L'on met en exergue l'humiliation et les intimidations quotidiennes exercées sur les employés. Chez ces derniers, le ton est loin d'être conciliant. Plutôt la tendance actuelle est à la dénonciation, éventuellement à la montée au créneau aussi, puisque la contestation, à l'origine de cette colère, lit-on dans la déclaration, «émane des graves dépassements» de l'actuel directeur des moudjahidine de la même wilaya qui, semble-t-il, «n'a pas à user de la langue de la menace et des intimidations». La goutte qui a fait déborder le vase est le non-versement des salaires au mois du Ramadan dernier et le non-paiement des arriérés qui remontent à deux années, explique également le communiqué des travailleurs courroucés. Pis, le règlement de la situation professionnelle de certains travailleurs est renvoyée aux calendes grecques, lit-on aussi dans la même note. Les rédacteurs du communiqué ont mis en avant «les mises en garde arbitraires et répétitives adressées à l'encontre des travailleurs», avant d'ajouter: «Nous sommes soumis quotidiennement à l'interrogatoire, pire encore, le même personnage nous interdit de quitter les bureaux, de discuter entre nous et de parler au téléphone, même personnel», rapporte la missive des contestataires. Pour justifier son comportement, le directeur disait, en référence à la note des travailleurs, que le ministère lui a donné le feu vert pour les congédier et les remplacer par l'emploi de jeunes. Loin de toute polémique, la contestation des fonctionnaires de la direction des Moudjahidine de la wilaya de Boumerdès risque de prendre une mauvaise tournure si aucune décision n'est prise pour canaliser le courroux. Eventuellement, l'actuel directeur, même si les accusations sont très lourdes, voulait mettre les choses en conformité avec les dernières instructions émises de la part du ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbès. Ce dernier, il y a quelques jours, n'a pas lésiné sur les mots, lors d'une rencontre d'évaluation, pour faire des révélations fracassantes sur des pratiques illicites et comportements frauduleux qui se passent au sein de certaines directions de wilaya. «Des personnes bénéficient de deux pensions et des intermédiaires interviennent pour faire passer des dossiers». Ces révélations appartiennent, souvenons-nous, au ministre des Moudjahidine lors de la même occasion. Ces comportements ainsi que l'activité des «intermédiaires» sont «inacceptables et portent atteinte à la crédibilité de notre travail», laissa entendre le ministre sur un ton loin d'être conciliant. «Nous allons éliminer tout comportement illégal par le recours à des mesures très sévères», a-t-il averti en guise de rappel.