Belaili toujours étincelant Au terme d'une finale arrêtée durant une heure et demie, l'ES Tunis a été sacrée championne d'Afrique face au WA Casablanca, qui a refusé de revenir sur le terrain après une nouvelle polémique d'arbitrage. Ce qui devait être une fête mémorable pour le football africain s'est finalement transformé en fiasco. Au bout de la nuit, au stade olympique de Radès (en Tunisie), l'ES Tunis a bel et bien soulevé le trophée décerné au vainqueur de la Ligue des champions africaine, faisant son entrée dans le cercle très fermé des équipes parvenant à conserver le trophée deux saisons de suite. Mais ce qui restera de son succès face au WAC, c'est le souvenir d'une finale inachevée, puisque la rencontre, stoppée à l'heure de jeu, n'est finalement pas allée à son terme. En cause: une énième polémique autour de l'arbitrage - comme cela avait déjà été le cas au match aller - qui a fini de convaincre les joueurs du WAC de ne pas reprendre la partie. À la 58', El Karti pensait pourtant avoir permis aux siens de revenir au score, puisque le Wydad était alors mené 1 à 0 par l'Espérance, qui avait ouvert le score en fin de première période par l'international algérien, Youcef Belaïli. Sauf que ce but, qui permettait aux deux équipes de se retrouver a égalité parfaite après le nul du match aller (1-1), a été invalidé pour une position de hors-jeu par l'arbitre de la rencontre, Gassama. Frustrés par la décision, les Marocains ont alors demandé avec insistance à l'arbitre de consulter l'assistance vidéo (VAR), ce qu'il a refusé de faire. Une requête qui n'était pourtant pas dénuée de sens puisqu'au vu des images, le but de l'attaquant marocain aurait effectivement pu être validé. En l'espace de quelques minutes, la rencontre a pris une tournure historique. Les joueurs du WAC ont refusé de reprendre le match, exigeant du corps arbitral que la VAR soit consultée. Sauf que plusieurs sources ont rapporté, dans les minutes qui ont suivi, que le système d'arbitrage vidéo avait en fait connu une défaillance. Une information qui n'a toutefois pas été officialisée par la CAF. La rencontre a été interrompue durant près d'une heure et demie, sans que la moindre information ne filtre. Le président de la CAF, Ahmad Ahmad, accompagné d'officiels, est venu discuter avec les différents acteurs (arbitres, dirigeants des deux clubs) pendant de longues minutes, avant de quitter à nouveau la pelouse, sur laquelle les joueurs de l'ES Tunis essayaient, tant bien que mal, de poursuivre leur échauffement. Il n'aura finalement servi à rien. Après de longues minutes de tergiversations, des officiels ont fait leur retour sur la pelouse... Gassama a retiré son haut de survêtement, laissant un instant croire que la partie allait pouvoir enfin reprendre, puis il a tout bonnement sifflé la fin du match. Une décision qui a sans surprise satisfait les 60 000 supporters tunisiens massés dans les travées ainsi que les joueurs, qui se sont rués vers le kop pour célébrer leur nouveau titre. Il y a fort à parier qu'après cet improbable dénouement, le Wydad Casablanca tentera de faire appel de la décision de la CAF. Mais que son éventuel recours aboutisse ou non, le principal grand perdant de cette soirée restera sans conteste le football africain, à moins de trois semaines du coup d'envoi de la CAN-2019.