Une décantation s'opère au sein de la classe politique Ils exigent également «le départ des symboles du régime pour garantir la réussite dudit dialogue et la crédibilité de ses conclusions». Huit partis se sont réunis, lundi dernier, au siège du parti de Nourdine Bahbouh, l'Union des Forces démocratiques et sociales (Ufds) à Alger. Il s'agit du parti de Ali Benflis, Talaie El Hourriyet, Le MSP de Abderezzak Makri, le mouvement Ennahda, le Front de la justice et du développement de Abdellah Djaballah, le mouvement El-Bina de Abdelkader Bengrina, El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaibèche. Ils ont dénoncé ce qu'ils appellent la «fatwa» constitutionnelle qui prolonge le mandat du chef d'Etat par intérim Abdelkader Bensalah. Ils ont qualifié cette décision d'«anticonstitutionnelle» et «non conforme aux aspirations du peuple». «Nous considérons le contenu de la fatwa'' du Conseil constitutionnel anticonstitutionnel et contraire aux revendications du peuple», peut-on lire sur le communiqué ayant sanctionné leur conclave. Ce groupe de partis, intitulé «Forces du changement en faveur du choix du peuple» salue le principe d'appel au dialogue lancé, le 29 mai dernier, par le chef d'état-major de l'ANP, à partir de la 6e Région militaire à Tamanrasset. Toutefois, ils exigent également «le départ des symboles du régime pour garantir la réussite dudit dialogue et la crédibilité de ses conclusions ou objectifs». Ils ont réitéré «leur attachement au dialogue souverain sérieux, et responsable susceptible de garantir une solution consensuelle, adéquate et efficace qui permettra de répondre aux revendications exprimées clairement par le mouvement populaire». Ils préconisent aussi la tenue d'«une conférence nationale inclusive pour élaborer une vision claire et commune». Pour ces formations, ce qui a été acquis jusque-là par le Hirak n'est pas négligeable.Ils appellent les citoyens à la vigilance, «afin de déjouer tous les plans suspects dont le seul objectif est de porter atteinte au caractère unitaire et pacifique du Hirak et contourner les revendications légitimes du peuple algérien». Les partis signataires du communiqué lancent un appel aux institutions judiciaires en vue de s'acquitter de leurs «missions constitutionnelles pour combattre la corruption politique et préserver le denier public contre les grands crimes économiques». Tout en rappelant la nécessité de respecter les mesures d'une justice équitable, les huit partis insistent sur la nécessité d'informer et d'éclairer l'opinion publique sur toutes les affaires et les dossiers traités, en vue de garantir la transparence des procédures et éviter toute supputation qui nuirait à la crédibilité de la justice». Ils ont réitéré leur appel au renforcement et maintien de la mobilisation pacifique du mouvement populaire qui a démontré la conscience et l'aspiration des Algériens à un vrai changement. Ils exigent aussi la sauvegarde de l'Etat-nation et la protection du mouvement populaire, ainsi que des garanties nécessaires à même de concrétiser la volonté populaire et de protéger les droits et libertés individuelles et collectives.