Le président du Mouvement El-Binaa El-Watani, Abdelkader Bengrina a affirmé, samedi à Alger, que la décision relative à la participation à l'élection présidentielle 2019 "est entre les mains des institutions du Mouvement", à leur tête le Conseil consultatif. S'exprimant lors d'un meeting populaire, organisé par le parti à l'occasion de son 6e congrès, M. Bengrina a indiqué que "toutes les options sont soumises au Conseil consultatif", écartant, à cet égard, "l'option du boycott". "Si les conditions d'une échéance présidentielle, démocratique et libre, sont réunies, le mouvement aura a trancher dans deux options, présenter un de ses cadres ou s'allier avec un candidat en mesure de remporter l'élection", a ajouté M. Bengrina. Abordant les conditions à réunir pour opter pour l'une de ces options, M. Bengrina a cité l'impératif préservation de l'acquis de la sécurité, de la stabilité, des constantes de la nation algérienne et du caractère social de l'Etat, outre la promotion des libertés et le renforcement de la démocratie. Il a mis l'accent également sur la préservation de la décision souveraine de l'Etat, le soutien des causes de la nation islamique, en tête desquelles, la cause palestinienne, outre la réactivation du rôle de la diplomatie algérienne au niveau locale et régional". Le scrutin présidentiel constitue une opportunité pour redonner l'espoir aux algériens, a soutenu M. Bengrina, relevant que la réussite de ce rendez-vous électoral était tributaire de l'ouverture d'une réelle concurrence pluraliste ainsi et "l'assurance de toutes les garanties constitutionnelles, juridiques et politiques en sus de la concurrence loyale loin de toute marginalisation". Dans ce cadre, le président du Mouvement El-Binaa a réitéré son appel à la conclusion de nouvelles alliances permettant de relever les défis de la prochaine étape, le resserrement des rangs du front intérieur ainsi que la promotion du dialogue national. Il a souligné, par ailleurs, que le pouvoir et l'opposition étaient attachés à assurer la sécurité et l'essor du pays, ajoutant que " le pouvoir et l'oppositions sont tout deux issus du peuple". Il a également insisté sur la lutte contre la corruption qui entrave le développement, mettant en avant l'importance de promouvoir l'économie nationale et les mécanismes menant à une relance économique à même de protéger la décision souveraine nationale de toute ingérence. Evoquant dans son intervention, la pensée du Chiekh Nahnah et son expérience en matière de gestion de crises, M. Bengrina a mis l'accent sur la nécessité de conjuguer les efforts de toutes les forces politiques du monde arabe. Ont pris part à ce meeting, des personnalités nationales et arabes dont le SG du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, le président du Tajamoua Al Djazair (TAJ) , Amar Ghoul, le SG du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, le président de El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaibeche, outre le président du Conseil consultatif du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Cheikh Aziz et des représentants de partis islamistes tunisiens et marocains ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Algérie et des penseurs.