Et dire que la saison estivale n'a pas encore commencé L'opération a abouti au sauvetage de deux personnes ayant bénéficié de soins sur place. Ça recommence, comme chaque année. La liste des noyades est ouverte. Un corps sans vie a été retiré en fin de journée de vendredi par les plongeurs de la Protection civile d'Oran suite à l'intervention qu'ils ont opérée dans la zone rocheuse de la plage non surveillée près de Kristel, administrativement rattachée à la commune de Gdyel, localité située dans la partie Est de la wilaya d'Oran. La même opération s'est soldée par le sauvetage, dans le même lieu, de deux autres personnes ayant bénéficié des soins sur place, avant d'être transférées en urgence vers l'hôpital d'El Mohguen, près d'Arzew. Pour les besoins d'une telle opération, la Protection civile d'Oran a mobilisé le gros de ses moyens, dont une ambulance, deux Zodiacs pneumatiques, six plongeurs et 11 sapeurs-pompiers de différents grades. À Oran, les agents de surveillance sont fins prêts pour se lancer dans la surveillance des 33 plages autorisées à la baignade. Dans ce cadre, il est prévu de mobiliser pour le mois de juin près de 260 agents contre 510 pour les mois de juillet et août. Cet important effectif sera encadré par des chefs de poste assistés par deux adjoints chacun et des maîtres-nageurs et plongeurs hautement formés sillonnant les plages, à longueur de journées. «Ces derniers n'interviendront que dans les grandes opérations», a-t-on indiqué. Un dispositif opérationnel destiné à la surveillance des plages autorisées à la baignade, durant la saison estivale 2019, a été mis en place par la direction générale de la Protection civile, afin d'assurer la sécurité des estivants, a indiqué hier un communiqué de cette institution. S'étalant du 1er juin au 30 septembre de 9h00 à 1 h00, ce dispositif prévoit la mobilisation de 24.000 agents professionnels et saisonniers, contre 18.000 en 2018, soit 6000 agents supplémentaires, précise la même source, notant que sur les 601 plages que compte le littoral algérien, 182 sont interdites à la baignade, essentiellement en raison de la pollution et autres risques particuliers. En outre, ce dispositif est «pourvu en moyens matériels supplémentaires, dont des embarcations pneumatiques, ainsi que des matériels collectifs et individuels d'intervention», est-il ajouté. La direction générale de la Protection civile souligne que «l'analyse des statistiques des cinq dernières années, révèle que la principale cause des noyades, demeure la baignade dans des plages interdites ou en dehors des heures de surveillance, soit en l'absence de ses éléments», rappelant qu'en 2018, un total d'interventions de 76 118 a été effectué au niveau des plages ayant permis de sauver plus de 50 548 personnes d'une mort certaine. En revanche, il a été déploré le décès de 88 personnes, dont 50 au niveau des plages interdites à la baignade. Aussi et afin d'éviter ces bilans macabres, une campagne nationale de prévention et de sensibilisation sur les dangers de la mer et la baignade a été lancée, depuis le 20 mai dernier, indique la Protection civile, relevant que «la conscience citoyenne reste la mieux indiquée» dans ce sens. Par conséquent, la Dgpc recommande aux citoyens le respect des recommandations de sécurité que sont, l'interdiction de fréquentation des plages non autorisées à la baignade, le respect des horaires de surveillance, de ne pas s'éloigner de la zone de baignade autorisée et la surveillance attentive des enfants. De même qu'éviter de se baigner après une longue exposition au soleil et/ou juste après les repas et enfin, le respect des fanions de signalisation de l'état de la mer.