M.Ghoul est allé jusqu'à qualifier les entreprises algériennes «d'antinationalistes». C'est un Ghoul déterminé à propulser davantage le rythme des réalisations des chantiers, objet de sa visite d'inspection effectuée hier à Alger. Le ministre des Travaux publics est, en effet, allé jusqu'à qualifier «d'antinationalistes» les entreprises algériennes, qu'elles soient publiques ou privées, ayant accusé un retard considérable dans la livraison des projets initiés à Alger. C'est le cas, entre autres du projet d'aménagement du carrefour de Chevalley, dont la mise à exploitation dans sa totalité était prévue pour le mois, ou plutôt l'année écoulée. «La réception du projet de Chevalley sera décidée lors de la réunion qui regroupera jeudi prochain tous les opérateurs et patrons d'entreprises concernés par la réalisation des chantiers d'Alger», nous informe le ministre des Travaux publics. Il est attendu de cette réunion, apprend-on de sources concordantes, une révision de fond en comble de la méthode mise en application dans l'exécution des travaux des chantiers en cours de réalisation dans la capitale. Hier à Chevalley, M.Ghoul s'est insurgé, contre l'entreprise Ebtp qu'il a durement sermonnée en raison du retard pris dans le bitumage de l'itinéraire du tunnel menant du Complexe 5-Juillet à Bab El-Oued, d'une longueur totale, rappelle-t-on, de 1,1km dont une partie couverte de 500 m. «J'accorde un délai de trois jours à l'Ebtp pour qu'elle rattrape son retard, faute de quoi son contrat sera tout simplement résilié», s'est-il prononcé sur un ton dur. Le ministre des Travaux publics décidera par la suite à ce que les entreprises des travaux d'embellissement et autres tâches de finition du carrefour de Chevalley soient mobilisées pour travailler la nuit, «de minuit à 6h du matin», dira-t-il. Ce qui permettra, comprend-on, d'accélérer la cadence dans l'exécution des autres travaux afférents à ce vaste chantier et qui se font pendant la journée. A Aïn Allah où se réalise le projet de construction de deux trémies, l'une allant de Ben-Aknoun à Dely Ibrahim et l'autre dans le sens El Achour-Beni Messous, le ministre des Travaux publics remet en cause, encore une fois, la compétence des entreprises algériennes, qu'il dit pourtant favorisées dans l'octroi «de plans de charge». «L'outil national n'est apparemment pas sérieux», a vociféré M.Amar Ghoul, une fois qu'il a constaté que l'avancement des travaux ne répond à la norme désirée. Il a en ce sens exigé des responsables des entreprises Engoa et Etrhb, chargées de la mise en oeuvre du projet de Aïn Allah de procéder dans trois jours à l'ouverture des accès permettant la déviation de la circulation. Il a également instruit ces mêmes responsables à ce que le rythme du travail soit maintenu 7/7. Au niveau du chantier de construction de l'échangeur de Oued El Kerma, c'est encore l'entreprise Ebtp qui a été mise à l'index pour le retard pris dans la livraison du projet.