Les droits des Palestiniens «n'étaient pas à vendre», a déclaré jeudi le président palestinien Mahmoud Abbas au lendemain de l'ouverture de l'atelier économique dirigé par les états-Unis à Bahreïn. S'exprimant au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue chilien, Sebastian Piera, dans la ville cisjordanienne de Ramallah, M. Abbas a indiqué que «l'atteinte d'une solution politique qui garantisse la liberté, la dignité, l'indépendance et la justice pour notre peuple doit être prioritaire sur tout programme ou plan économique». Seule une solution politique créerait la stabilité et la sécurité pour tous, et c'est la raison pour laquelle la Palestine n'a pas participé à l'atelier américain de Manama. M. Abbas a souligné que l'administration américaine s'était «disqualifiée» toute seule en jouant un rôle dans le processus en cours au Moyen-Orient et a réitéré son appel à un cadre multilatéral international pour des négociations de paix. L'Autorité palestinienne a déclaré qu'elle avait boycotté l'administration Trump depuis qu'elle a considéré El-Qods occupée comme capitale d'Israël en décembre 2017. Environ 200 manifestants ont brûlé des drapeaux israéliens jeudi soir devant l'ambassade de Bahreïn à Baghdad.