Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré jeudi à New York qu'El Qods occupé n'était pas à vendre et que les droits du peuple palestinien ne sont pas négociables, réaffirmant que les Etats-Unis ne pouvaient être le «médiateur unique» dans le processus de paix à cause de leur partialité. «El-Qods n'est pas à vendre et les droits du peuple palestinien ne sont pas négociables», a lancé Mahmoud Abbas en entamant son discours très attendu à l'Assemblée générale de l'ONU. Adoptant un ton plus catégorique, Abbas a déclaré : «Les Etats-Unis ne peuvent pas être un médiateur unique. Les Etats-Unis seules non, ils font preuve de partialité». Mahmoud Abbas a précisé que le parlement palestinien l'a mandaté pour revoir tous les accords politique, sécuritaire, et économique, passés avec le gouvernement israélien et de suspendre la reconnaissance d'Israël jusqu'à ce que ce dernier reconnaisse l'Etat de Palestine sur la base des frontières de 1967. Le chef de l'Autorité palestinienne a ajouté que le parlement l'a aussi mandaté de se retourner aux tribunaux internationaux, en particulier à la Cour pénale internationale (CPI) pour demander que des enquêtes soient ouvertes sur les violations et agressions commises par l'occupant Israélien. Mahmoud Abbas a tenu de rappeler, lors de ce discours musclé contre Israël et les Etats-Unis l'adoption de la loi de l'Etat-Nation du peuple juif qu'il a qualifié de «raciste» car "niant au peuple palestinien son droit à l'autodétermination". Cette loi, rejetée même par de nombreux élus israéliens à la Knesset, «foule au pied les résolutions pertinentes des Nations Unis et les accords passés avec Israël concernant le dossier palestinien», a-t-il indiqué. L'adoption de cette loi, a-t-il enchainé, «va aboutir à (l'établissement) d'un Etat raciste, et à une situation d'apartheid rendant ainsi caduque la solution à deux Etats», a-t-il met en garde. El-Qods restera la capitale éternelle de l'Etat palestinien Le président palestinien Mahmoud Abbas a allumé lundi une torche à l'occasion du 54e anniversaire du lancement du mouvement révolutionnaire de libération palestinien et de la création du parti Fatah à Ramallah, en Cisjordanie. Il a réaffirmé qu'El-Qods était la capitale éternelle de l'Etat palestinien, et qu'elle n'était pas à vendre. Il a indiqué que ni les dirigeants ni le peuple palestiniens n'accepteraient jamais que quiconque vende El-Qods, et n'autoriseraient pas le président américain Donald Trump à vendre la ville à Israël. «Cela n'arrivera jamais», a déclaré le président Abbas. «Nous ne permettrons à personne de comploter contre El-Qods. El-Qods restera la capitale éternelle de l'Etat palestinien. Comme l'a jadis déclaré le défunt président Yasser Arafat, un enfant palestinien hissera un jour le drapeau de la Palestine sur les murs, les minarets et les églises d'El-Qods», a-t-il ajouté. Le peuple palestinien poursuivra sa lutte jusqu'à ce qu'il ait réussi à fonder un Etat indépendant de Palestine, a indiqué M. Abbas. «L'année prochaine sera encore meilleure que cette année, et nous continuerons à faire vivre l'espoir et à le transmettre de génération en génération. Cela signifie qu'après 54 ans et trois générations, la révolution continue, et elle continuera grâce à votre détermination, à votre volonté, à votre inspiration - et grâce à la volonté de Dieu, à qui rien n'est impossible», a-t-il affirmé.