Au deuxième coup de starter annonçant le début de la phase retour du championnat de Superdivision, le Raed de Kouba se trouvait en nette position (16e) de relégable, totalisait quinze (15) points et traînait un triste record « une seule victoire à domicile, celle acquise aux dépens de la formation du MSPBatna (2-0) et à... l'ultime journée de la phase aller », faute de moyens financiers, le club banlieusard était au bord de la rupture. Aujourd'hui, à quatre journées de la fin de l'exercice, les « Vert et Blanc » de Kouba, auteurs d'une remontée spectaculaire dans le classement, se retrouvent avec quarante-deux points dans une position (6e) conforme à leurs potentialités et l'objectif tracé par la nouvelle direction du club, à savoir le maintien. Comment tout cela est devenu possible en un laps de temps record ? Une seule réponse revient dans la bouche des dirigeants koubéens : « L'assurance et la stabilité ». Deux facteurs importants dans la gestion d'un club avec la nouvelle direction incarnée par le patron de Hyundaï Motors Algérie, le président Omar Rebrab, et intelligement entretenu sur le terrain par un groupe de jeunes talents. Ce magnifique bond de dix places au classement porte aussi les griffes des chevilles ouvrières, Kamel Oughlis, vice-président, Mouloud Iboud, manager-général et plus particulièrement du duo d'entraîneurs, Mohamed Benlaâredj et Hassan Sid-Rouhou, avec lesquels nous avons essayé de percer le secret de cette renaissance. « Personnellement et à aucun moment je n'ai douté de mon équipe et de sa capacité à redresser la situation. Je savais que derrière, les gars étaient costauds. Le reste, c'est un travail psychologique en permanence et une gestion souple du groupe. Les résultats sont venus d'eux-mêmes. » indique le coach Mohamed Benlaâredj. L'autre acteur principal du formidable retour des « Vert et Blanc » au devant de la scène est incontestablement l'intronisation aux commandes techniques du club de l'emblématique libéro du Jumbo Jet, Mouloud Iboud. L'expérience de ce dernier dans le domaine s'est vite matérialisée par une série de succès remarquables et un capital points (27) engrangé en treize sorties. Modestement, le manager du RCK dira : « Lorsque tout est en place et bien géré, il n'y a pas lieu de s'inquiéter des résultats. Ils ne font que suivre. Ensemble, on s'est fixé un premier objectif, tout le monde avait adhéré et tiré dans la même direction. Voilà, tout le monde est aujourd'hui content. Place au prochain objectif. » Le mot est laché. Le prochain objectif n'est autre que l'accession auquel la direction du RCK s'est déjà mise à l'oeuvre pour le concrétiser, comme l'explique le vice-président, Kamel Oughlis : « Maintenant, il va falloir se préparer progressivement à l'échéance prochaine. Nous allons mettre tous les moyens humains et matériels qui permettront à l'équipe de jouer les premiers rôles. Je pense que le RCK a beaucoup stagné au palier inférieur et il est temps qu'il trouve sa place parmi l'élite. » C'est aussi ça le fruit d'une stabilité retrouvée.