Six civils et neuf combattants prorégime ont péri durant des frappes israéliennes dimanche en Syrie, a rapporté hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les combattants ont été tués lors de raids tard dimanche près de Damas et dans la province de Homs (centre), selon l'OSDH.»On ne sait pas si les civils ont été tués dans les frappes israéliennes, par des éclats de missiles tombant sur la zone, ou encore par l'énorme pression causée par les explosions», a dit l'OSDH. Selon cette ONG qui dispose d'un réseau de sources à travers le pays en guerre, les frappes ont touché plusieurs positions iraniennes près de Damas et visé un centre de recherche et un aéroport militaire à l'ouest de la ville de Homs où des combattants du Hezbollah chiite libanais et des Iraniens sont déployés. L'un des combattants prorégime tués était Syrien, tandis que les autres étaient d'autres nationalités, a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. L'agence de presse officielle syrienne Sana avait rapporté dans la nuit que quatre civils avaient été tués et 21 blessés par un bombardement israélien près de Damas. L'agence a précisé qu'un enfant de trois ans figurait parmi les civils tués et évoqué des frappes israéliennes près de Damas et à Homs.»Nos défenses aériennes ont fait face à des missiles ennemis tirés par des avions israéliens», a indiqué l'agence, citant une source militaire. Depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie, Israël a mené plusieurs frappes contre l'armée syrienne mais aussi contre les forces de l'Iran et du Hezbollah libanais, alliés indéfectibles du régime de Bachar al-Assad et deux grands ennemis de l'Etat hébreu implantés en Syrie. Israël confirme rarement ses frappes en Syrie, même si ces derniers mois il a revendiqué plusieurs opérations. L'Etat hébreu a toujours affirmé son intention de continuer à viser les positions tenues par l'Iran ou le Hezbollah en Syrie. Déclenché au cours de manifestations en 2011, dans le cadre du Printemps arabe, le conflit en Syrie s'est complexifié avec l'implication de puissances étrangères. Avec l'intervention de la Russie, à la demande du gouvernement du président syrien Bachar al Assad, en octobre 2015, les troupes de Daesh ont été anéanties et plus des deux tiers du territoire repris aux divers autres groupes rebelles et terroristes. A ce jour, la guerre a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.