Quatre civils parmi lesquels deux enfants ont été tués hier, peu avant l'aube, en Syrie par des missiles tirés par Israël sur la province centrale de Hama, a rapporté l'agence officielle syrienne Sana. Depuis le déclenchement en 2011 de la guerre chez son voisin syrien, l'Etat hébreu y a mené des centaines de frappes contre des positions du régime syrien et ses alliés, les troupes iraniennes et les forces du Hezbollah libanais. Hier, la défense aérienne syrienne a «intercepté la majorité» des missiles israéliens mais l'attaque a entraîné la mort d'une famille, composée d'«un père, une mère et de deux enfants», aux abords de la ville de Hama, d'après l'agence Sana, citant une source militaire. Quatre personnes ont également été blessées, parmi lesquelles deux enfants, et trois maisons détruites dans le secteur, selon la même source. D'après une version des faits rapportée par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les civils ont été tués par «les éclats d'un des missiles de la défense anti-aérienne syrienne qui sont tombés sur une maison dans un quartier populaire».Les raids israéliens ont «détruit» cinq positions militaires tenues par l'armée de Damas mais où sont déployées des combattants iraniens et des membres du Hezbollah, a précisé l'Observatoire. En Israël, un porte-parole de l'armée s'est refusé à tout commentaire sur ces raids. Les dernières frappes imputées à Israël remontent à la mi-janvier. Au moins 57 soldats et combattants prorégime avaient alors été tués dans des raids visant la province de Deir Ezzor, dans l'extrême-est de la Syrie, l'attaque la plus meurtrière jamais menée par l'Etat hébreu dans une Syrie en guerre, selon l'Observatoire. Rien qu'en 2020, une cinquantaine de cibles ont été visées par l'Etat sioniste, d'après un rapport annuel publié par l'armée israélienne.