L'Afrique du Nord en force Avec trois victoires sur trois et aucun but encaissé, l'Egypte, le Maroc et l'Algérie ont dominé. Chacun à sa manière. Sans surprise, les Pharaons s'appuient sur leur star Mohamed Salah, deux buts, et leur bouillant public. Les Lions de l'Atlas d'Hervé Renard, en quête d'un troisième sacre comme coach, sont très solides mais peuvent attendre plus de leur maître à jouer Hakim Ziyech. Enfin, les Fennecs de Riyad Mahrez, après une élimination dès les poules en 2017, sont redevenus dangereux. Leur rigueur tactique a impressionné face au Sénégal (1-0). La surprise Madagascar La nouvelle formule à 24, au lieu de 16, a invité de nouveaux pays à la table des festivités, comme Madagascar qui n'a pas hésité à se resservir. Les Zébus du Français Nicolas Dupuis ont étonné tout le monde en terminant premiers de leur poule, devant le Nigeria, qu'ils ont même battu (2-0). Les pelouses Désastreuses au Gabon en 2017, les pelouses ont reverdi en Egypte. « Je n'ai pas à me plaindre de la qualité des installations. Elles sont bonnes », a déclaré le coach du Cameroun Clarence Seedorf depuis Ismaïlia. Sous la chaleur, parfois autour des 35 degrés, c'est la bonne surprise du début de CAN. Entraîneurs français Ils étaient huit au départ, ils sont six après la phase de poules. De la grande délégation d'entraîneurs français à la CAN, seuls Sébastien Migné (Kenya) et Corentin Martins (Mauritanie) n'ont pas franchi le cut. Mention pour Michel Dussuyer et Nicolas Dupuis, qui ont qualifié le Bénin et Madagascar pour leur première phase finale, et Sébastien Desabre, surprenant avec l'Ouganda. Hervé Renard, deux fois titré, est lui resté invaincu avec le Maroc. Alain Giresse (Tunisie) et le Franco-Allemand Gernot Rohr (Nigeria) auront encore leur mot à dire en huitièmes. Où sont les fans ? l A part pour les matchs du pays hôte, les enceintes de la CAN-2019 sonnent très souvent creuses. « Tout le monde aimerait jouer dans un stade plein, mais ce n'est pas le cas malheureusement », a déploré Belmadi. Le spectre des tensions sécuritaires, qui accompagne cette CAN depuis le début, a peut-être dissuadé certains. Le prix des places également, jugé trop cher par la population locale. L'arbitrage L'arbitrage africain avait déjà fait parler de lui en mal avant la compétition, pendant les deux manches de la finale de Ligue des champions. La colère du coach sénégalais Aliou Cissé, qui a jugé le travail du Zambien Janny Sikazwe « catastrophique, inadmissible » lors de la défaite face à l'Algérie, a jeté une nouvelle lumière crue sur ses insuffisances. Hervé Renard s'est également plaint du refus de siffler une pause fraîcheur lors d'un match joué à plus de 35 degrés. Qu'en sera-t-il avec la mise en place de la VAR à partir des quarts ? Dur apprentissage L'étoile montante de la Côte d'Ivoire, Nicolas Pépé, est là pour « apprendre », martèle son sélectionneur Ibrahim Kamara. Pour le moment, il n'a pas la moyenne. Avec lui, les Eléphants ont semblé emprunter, avec un seul but en deux matchs. Sans la pépite de Lille, remplacée par Wilfried Zaha, ils ont régalé face à la Namibie (4-1). Mais le jeune ailier, 24 ans, peut rapidement prouver qu'il retient ses leçons, lors des 8es de finale lundi prochain à Suez contre le Mali.