Ils sont près de 1 000 à souffrir, depuis plus d'un mois et demi, de cessation d'activité «Le Chef du gouvernement saura quoi faire et qui doit le faire», affirme M.Richane, secrétaire général du bureau exécutif d'Alger. «Nous avons très bien travaillé avec la Direction de la concurrence et des prix qui s'occupait du recensement des commerces endommagés», rappelle-t-il avant de nuancer ses propos, «mais nous ne savons pas à qui sont destinées toutes ces données». Ladite direction dépend du ministère du Commerce, mais le flou total quant au rôle de la tutelle a poussé les commerçants et leurs représentants, lors de la dernière assemblée générale, à «dépasser cette situation en saisissant le Chef du gouvernement». Près de 1.000 commerçants de Bab El-Oued, dont plus de 420 issus du désormais ex-marché de Triolet, souffrent depuis plus d'un mois et demi d'inactivité. «La plupart d'entre eux n'ont même pas de quoi manger», déclare M.Richane. Jusqu'à présent, la forme des indemnisations, leurs plafonds et les modalités de leur très attendu octroi n'ont pas été dévoilés par les autorités concernées. L'aide de 100.000 dollars qu'a promise le coordinateur de l'ONU à Alger, au troisième jour de la catastrophe, s'est vu transformer, selon M.Richane, en crédits individuels de 70.000 DA avec des taux de 15% . «Nous et les commerçants avons refusé cette formule», commente M.Richane en appuyant: «Rien que le rideau d'un magasin coûte environ 70.000DA.» Le coordinateur de l'ONU étant actuellement absent d'Alger, il n'a pu exprimer son point de vue. Dans un climat de tension, les commerçants attendent toujours un signe des autorités concernées. Au-delà des commerçants, il y a aussi presque une centaine de chauffeurs de taxi et des dizaines de pêcheurs qui ont perdu leurs sources de revenu. La prochaine assemblée générale de l'Union des artisans et des commerçants sera tenue, précise M.Richane, à la lumière d'une éventuelle réponse salvatrice de la part des pouvoirs publics.