Les commerçants et artisans de la wilaya d'Alger laisseront leur rideau baissé, les 6 et 7 septembre prochain. Ce faisant, ils entendent protester contre l'immobilisme des autorités, accusées de fermer les yeux devant la multiplication, effrénée, des commerces informels. En plus d'être victimes d'une concurrence déloyale, ils leur reprochent d'empiéter sur les espaces situés à proximité immédiate des lieux de leurs activités. Le secrétaire général du bureau exécutif pour la wilaya d'Alger de l'Union générale des commerçants et artisans (Ugca) rappelle, qu'à de multiples reprises, l'attention des pouvoirs publics a été attirée sur la situation d'anarchie créée par la présence, dans l'ensemble des communes de la wilaya, de nombreux commerçants et autres revendeurs illégaux. M.Richane Mokhtar indique que devant la multiplication des protestations de ses membres et l'indifférence affichée par les autorités devant cette situation, le conseil de l'Ugca, réuni en session extraordinaire, le 17 mai 2003, a retenu le principe d'une grève pour les 7 et 8 juin 2003. «Par suite du séisme qui a endeuillé les wilayas de Boumerdès et d'Alger, nous avons reporté cette grève à une date ultérieure». Sans vouloir légitimer le bien-fondé des récriminations avancées par la corporation des commerçants, force est de constater que tous les abords des places et des marchés de la capitale et des communes environnantes, ont été transformés en un véritable capharnaüm où la saleté le dispute à la violence et aux agressions de toute nature. Proposant, selon l'endroit, fruits et légumes, produits de boulangerie, articles divers, locaux ou d'importation, les propriétaires et autres revendeurs qui s'adonnent à ces activités ne se gênent, nullement, devant le laisser-faire des pouvoirs publics, pour étaler sur les trottoirs et la chaussée allant, même, jusqu'à squatter des rues entières au grand dam des commerçants, des piétons et des automobilistes.