Il a évité de tomber dans le piège de la polémique en privilégiant le volet technique. L'ex-sélectionneur national et aussi de la JS Kabylie Mahieddine Khalef, a animé hier matin, une conférence de presse au forum de l'hebdomadaire sportif Echibek où le technicien algérien s'est étalé sur la situation du football algérien. L'ordre du jour, donc, était un constat ou plus exactement un état des lieux effectué d'une façon typiquement académique loin de toute polémique ou autre. En effet, Mahieddine Khalef a jugé utile d'éviter de tomber dans le piège de la polémique en privilégiant le volet technique. Tout d'abord, le technicien algérien a préféré feuilleter quelques pages de l'histoire en évoquant bien évidemment, la belle épopée de Gijon et la fameuse victoire des Verts aux dépens du géant allemand (2/1) lors du mondial espagnol de 1982. Ensuite, Mahieddine Khalef s'est attaqué au sujet phare du moment à savoir, la situation actuelle du football algérien. D'après l'ancien entraîneur national, le sport roi dans notre pays est victime de sa politique anarchique et surtout des différentes mentalités qui n'ont fait, que le propulser vers l'obscurité du doute et de la médiocrité. «Je pense que la situation est claire nette et précise, le football algérien est l'otage d'une politique anarchique voire désordonnée» a indiqué M.Khalef avant d'ajouter « de grâce ne me parlez surtout pas de cette fameuse histoire de centres de formation ou autres car si ma mémoire est bonne, des résultats extraordinaires ont été acquis par nos différentes équipes nationales sans ces fameux centres. Ce qui veut tout simplement dire, que le problème est loin d'être infrastructurel ou autre ». On comprend par-là que l'ex-entraîneur des Canaris est catégorique dans ses déclarations en estimant que la mauvaise gestion et la négligence du domaine technique sont les vraies raisons de ce recul horrible du football algérien. «Je tiens à vous rappeler que l'Algérie s'est offert le luxe d'occuper la neuvième place mondiale en 1982 et maintenant, on nage dans les bas fonds du classement FIFA en se retrouvant à la 80e position...!» nous dira t-il avec beaucoup d'étonnement. Mahieddine Khalef a en outre, proposé quelques solutions adéquates pour venir en aide au football algérien en confirmant qu'une décision politique s'impose pour mettre un terme à l'hémorragie. «Oui, je suis pour une décision politique ferme et précise car à ce train là, on risque de continuer notre chute libre vers le bas» a déclaré M.Khalef. Concernant sa candidature au poste de président de la FAF, le technicien algérien a été très diplomatique en déclarant «pour l'instant, je ne suis pas candidat, et ne parlez surtout pas de ces fameuses listes, car jusqu'à aujourd'hui je n'ai rien vu de concret. Laissons les choses venir et après on verra». Il faisait bien évidemment allusion, à la liste du MJS qui n'a jusqu'à présent pas été établie d'une façon officielle» selon ses dires. Par ailleurs, l'ex-sélectionneur national, a fortement pris la défense de tous les techniciens algériens qui sont, selon lui, capables de venir en aide à notre football. «Il faut donner un peu plus d'importance aux compétences algériennes en essayant de ne plus les rejeter ou les marginaliser. Je profite de l'occasionpour vous confirmer que l'Algérie possède les compétences nécessaires. On n'a pas besoin des Hayatou, Hidalgo ou Fournet-Fayard pour sauver notre football» a déclaré Khalef Mahieddine. Ce qui signifie, que ce technicien est pour la solution locale d'autant qu'il déclare: «pour aller de l'avant, il faut penser algérien et oublier cette idée d'aller tout chercher en Europe. Qu'on le veuille ou non, on a de bons joueurs, de bons entraîneurs et les moyens financiers existent. Il faut tout simplement se donner à fond et se consacrer davantage pour propulser de nouveau notre football qui fût à un moment donné, le meilleur en Afrique et pouvait même rivaliser avec les ténors mondiaux».