Les forces d'occupation israéliennes ont entamé hier de larges opérations de démolition des habitations palestiniennes dans le quartier de Wadi Al-Hummus à Sour Baher, au sud-est d'El Qods occupée, située dans les zones relevant du contrôle de l'Autorité palestinienne, rapporte l'agence palestinienne de presse, Wafa. Le Chef de la Commission de la résistance contre le mur et la colonisation, Walid Assaf, cité par Wafa, a fait état de «huit bâtiments démolis et d'autres évacués en prélude de la démolition». Des témoins ont confirmé la destruction de huit immeubles et une maison palestiniennes au niveau du quartier de Wadi Al-Hummus. M. Assaf a qualifié ces démolitions de «crime de guerre, le plus grand depuis 1967», ayant touché plus de 100 appartements, dans une première étape. D'autres démolitions concernent 225 appartements de plus. Cet ordre militaire «injuste» «est une violation» de l'accord signé avec les Palestiniens ainsi que la convention de Genève stipulant la protection des citoyens sous l'occupation et le statut de Rome». Le chef de la Commission de la résistance contre le mur et la colonisation a également indiqué que les démolitions israéliennes «visent à créer une région isolée pour séparer la ville d'El Qods occupée de Beitlehem, et de la Cisjordanie». Selon le responsable palestinien, «les prix élevés des appartements et des permis de construire, ont poussé les citoyens d'El Qods occupée à construire des bâtiments à Wadi-al-Hummus après avoir obtenu des permis de construire par le ministère palestinien du gouvernement local». Sur la base de l'accord d'Oslo, la région de Wadi al-Hummus est située dans les zones «A» relevant du contrôle de l'Autorité palestinienne. Pour sa part, le directeur du bureau de la Commission de la résistance contre le mur et la colonisation à Beitlehem, Hassan Brejia a déclaré que «des centaines de soldats israéliens accompagnés par des bulldozers ont pris d'assaut Wadi Al-Hummus à l'intérieur du mur de l'apartheid, ont verrouillé la région. L'opération de démolition a été engagée «après le refus» dimanche, par un tribunal israélien, d'une demande de geler la décision de démolition collective, à Wadi Hummus. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) a, de son côté, fait état de 10 bâtiments concernés par la démolition, dont la plupart «sont encore» en construction. Environ 350 personnes sont concernées. Fin mars, la Ligue des états arabes avait appelé à une mobilisation «régionale et internationale» afin de mettre un terme aux démolitions de maisons palestiniennes et de traduire en justice les auteurs de ces actes illégaux. Les habitants de Sour Baher ont été forcés d'évacuer les bâtiments et ont été agressés par les soldats, indique Wafa. Ils ont dit craindre des démolitions à grande échelle, en application «de la décision arbitraire» de démolir plus de 100 appartements. 22 diplomates majoritairement européens, dont le consul général de France à El Qods, Pierre Cochard, accompagnés du gouverneur palestinien d'El-Qods occupée, Adnan Gheith, ont rencontré les résidents du quartier appelés à empêcher la démolition des habitations palestiniennes. S'exprimant devant la presse, M. Cochard a déclaré: «Nous ne pouvons pas nier les droits des Palestiniens». Les Palestiniens signalent qu'il est impossible d'obtenir des permis de construire israéliens. La France a officiellement condamné hier la politique israélienne de démolition des maisons palestiniennes.