Mahmoud Abbas avait entamé des contacts avec toutes les parties concernées pour l'arrêt du massacre israélien du peuple palestinien et des violations répétées des accords conclus, sous l'égide de l'Onu. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé, jeudi soir, que l'Autorité palestinienne allait passer à l'action, en cessant de respecter les accords conclus avec l'occupant israélien. "Nous annonçons la décision de la direction (palestinienne) de ne plus appliquer les accords signés avec Israël", a-t-il déclaré lors d'un discours prononcé à Ramallah, en réaction aux opérations de démolition entamées lundi passé par les forces d'occupation israéliennes dans le quartier de Wadi-al-Hummus à Sour Baher, au sud-est d'El-Qods occupé. Il a ajouté que la direction palestinienne allait mettre en place immédiatement un comité chargé d'étudier comment concrètement mettre en œuvre cette décision. Les conséquences d'une telle décision ne seront pas sans impacter directement les relations entre les deux Etats. Les accords palestino-israéliens portent notamment sur la gestion de l'eau et la sécurité. Mais d'ores et déjà, le président palestinien impute l'entière responsabilité à l'occupant israélien en qualifiant cette opération d'escalade "dangereuse", faisant partie du fameux "accord du siècle", proposé par les Etats-Unis et dont l'objectif est de "liquider" la cause palestinienne. Au milieu de la semaine dernière, le président Mahmoud Abbas avait entamé des contacts avec toutes les parties concernées pour l'arrêt du massacre israélien, appelant à l'intervention immédiate de la communauté internationale afin de "mettre un terme à l'agression contre notre peuple et ses lieux saints", a-t-il déclaré. Le Chef de la Commission de la résistance contre le mur et la colonisation, Walid Assaf, cité par Wafa, avait, pour sa part, qualifié la démolition des habitations palestiniennes de "crime de guerre, le plus grand depuis 1967". Cette opération criminelle a touché, selon le même responsable, plus de 100 appartements, dans une première étape. D'autres démolitions concernent 225 appartements de plus. Cet ordre militaire "injuste est une violation de l'accord signé avec les Palestiniens ainsi que la convention de Genève stipulant la protection des citoyens sous l'occupation et le statut de Rome", a indiqué par ailleurs Walid Assaf. D'après lui, "les démolitions israéliennes visent à créer une région isolée pour séparer la ville d'El Qods occupé de Beitlehem, et de la Cisjordanie occupée". Par cette énième agression, Israël signe en réalité la mort des accords d'Oslo. La centaine de maisons démolies à Sour Baher était sous le contrôle de l'Autorité palestinienne. L'opération de démolition effectuée est de ce point de vue contraire à ce texte. Mais Israël n'en est pas à son premier coup de pioche à ces accords, signés en 1993. Jouissant de l'immunité et de la protection américaine notamment, et se comportant comme un Etat au-dessus des lois internationales, Israël n'a jamais respecté les conclusions des accords en question. La construction de nouvelles colonies sur des terres palestiniennes rappelle si besoin était tout le mépris qu'accorde cet Etat au processus de paix.