Une commission examinera les offres technico-commerciales des 200 candidats intéressés. Sur quelque 200 consultations de soumissionnaires retenues, 161 cahiers des charges ont été retirés, et seulement 77 ont été déposés en plus desquels une offre a été considérée comme «hors délais». Ce sont là les chiffres concernant la séance d'ouverture des plis des offres technico-commerciales pour l'exploitation des locaux de travail du nouvel aéroport d'Alger qui s'est déroulée dimanche à la salle des séminaires de l'Egsa dont le siège se trouve à l'aéroport Houari-Boumediène. Cette séance a été présidée par Tahar Allache, directeur de l'exploitation en présence d'un huissier de justice, témoin de la clarté et la transparence de cette opération qui s'est déroulée en public. Cette façon de procéder dément, si besoin est, les rumeurs circulant ici et là sur «une attribution préalable des locaux». Abdeslam Maâmar, directeur commercial central de l'Egsa (Etablissement de gestion des services aéroportuaires d'Alger) a précisé que les offres ont été étudiées dans les règles par une commission ad hoc, et les offres retenues feront l'objet d'une ouverture des plis financiers qui suivra une fois effectuée l'analyse des dossiers déposés. Quatre critères déterminent les tarifs de location qui démarrent à partir de 8000 DA le mètre carré, tarif que d'aucuns estiment «faramineux» comme ce jeune soumissionnaire rencontré sur place qui veut ouvrir un bureau de tabacs à travers cet appel d'offres, activité pour laquelle 14 cahiers des charges ont été retirés. Bien sûr, ce tarif «minimum» varie selon les quatre critères énoncés, à savoir le type d'activité choisie, le «zooning» dans l'aire aéroportuaire, la surface du local convoité et l'emplacement du commerce sous douane, c'est-à-dire un commerce de vente en devises fortes, ou hors douane commercialisant des produits payables en dinars algériens. Une commission d'évaluation des offres, composée de 7 à 9 personnes membres de l'Egsa, examinera ces offres technico-commerciales pour les deux cents appels à candidature intéressés par la gestion des locaux commerciaux du nouvel aéroport d'Alger. L'ouverture de cette infrastructure tant attendue est programmée pour ce premier semestre 2006, a rappelé Abdeslam qui a précisé qu'une enveloppe de 24 milliards de dinars a été consacrée à cet ouvrage. Abdeslam a mis en relief le haut niveau professionnel requis des soumissionnaires qui devront observer et respecter les normes internationales d'activité, notamment en marketing. Un aéroport est la première vitrine d'un pays qui, a-t-il fait remarquer, doit présenter la meilleure image au voyageur. Parmi les soumissionnaires, dira Abdeslam, on relève un certain nombre d'étrangers qui ont soumissionné dans la restauration-bar et les free-shops. Ces locaux seront loués pour une période temporaire allant de 3 à 8 ans, période après laquelle il sera procédé à une opération similaire. Les locaux destinés à la commercialisation des produits de l'artisanat algérien, classés en deux catégories, semblent intéresser quelque peu les soumissionnaires qui ont opté pour 21 retraits de dossiers toutes catégories confondues de locaux. Neuf dossiers ont quand même séduit l'activité de traiteur qui ne cesse de croître en Algérie ou encore les 8 duty-free choisis et les 17 salons de thé et bars et les 9 établissements pratiquant la gastronomie locale qui ont attiré les opérateurs. Hormis la capitale, il existe deux autres Egsa en Algérie, l'un à Oran et le second à Constantine. Ces trois établissements gèrent l'ensemble des 17 aéroports du pays.