Les fêtes de mariage ou de circoncision comblent continuellement les journées. La saison estivale arrive, la chaleur aussi commence à devenir torride dans la mesure où la recherche de moyens susceptibles d'y faire face est inéluctable. En effet, si nombreux qui sont ceux qui préfèrent convoiter la grande Bleue pour savourer les moments de fraîcheur, il n'en demeure pas moins que certains n'arrivent point à se permettre même une virée du côté de la baie. Il s'agit bien évidemment des citoyens habitant les villages de l'intérieur de la wilaya de Tizi Ouzou. Effectivement, l'été est rude, voire même très rude, dans les contrées de la Kabylie profonde. Outre les affres de la chaleur où le baromètre frôle parfois les 40°, les riverains ne savent aucunement où donner de la tête. Car, partir sous d'autres cieux plus cléments, c'est-à-dire à la plage, revient excessivement cher pour ces pauvres citoyens cloîtrés, conditions intenables obligent, chez eux. C'est le cas des habitants d'Aït Bouadou, une localité distante d'environ 50 kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya. Ici, la classe juvénile prend son mal en patience ces jours-ci, en raison d'absence des moyens de distraction pour faire oublier un quotidien plein d'aléas. Il en est de même pour les régions limitrophes à savoir les Ouacifs, Beni Yenni et les Ouadhias livrées au gré de la chaleur estivale qui ronge les journées monotones des citoyens. Toutefois, en vue de chasser la routine et rompre un tant soit peu, avec une situation «peu reluisante», des initiatives paraissent par-ci et par-là. Le mouvement associatif se mobilise, en effet, pour redonner un climat plus ou moins supportable à la cité. Ainsi, au grand bonheur des chérubins, des excursions sont souvent organisées, particulièrement durant les week-ends, vers la plage. Donc, les membres des associations culturelles notamment, essayent, avec des moyens dérisoires bien sûr, d'offrir des instants de plaisir aux bambins, cette catégorie de la société avide de la primauté que donne la grande Bleue. D'autre part, la trêve estivale consiste véritablement en une période propice pour les activités sportives d'antan. L'on note d'ores et déjà le début des tournois intervillages à travers les quatre coins de la wilaya, histoire d'occuper les adeptes de la balle ronde. D'ailleurs, pratiquement toutes les communes de la Grande Kabylie renouent avec la compétition footballistique. Les rencontres quotidiennes drainent, faut-il le dire, des nuées considérables des férus du sport-roi. C'est en somme une occasion même pour les équipes communales évoluant en championnat de wilaya pour «dénicher les oiseaux rares». Par ailleurs, l'autre fait saillant qui caractérise les périodes estivales en Kabylie reste indubitablement les cérémonies de mariages. Ainsi, avec l'arrivée des émigrés, les fêtes commencent dans les villages. En outre, au-delà des affres de la saison, la fiesta reprend bel et bien ses droits pour égayer le quotidien des riverains. En effet, depuis le début du mois en cours, les fêtes de mariage ou de circoncision comblent continuellement les journées, comme les nuits avec l'animation des disc-jockeys, un instrument très convoité pour ce genre de circonstance. Enfin, on peut dire qu'en dépit d'absence de moyens «d'évasion», le citoyen en Kabylie arrive toutefois à surmonter les multiples aléas de la chaleur en cette période estivale.