Le Premier ministre libanais Saâd Hariri a jugé jeudi «viable» un processus de négociations sous médiation américaine pour résoudre les différends frontaliers du Liban avec Israël. A l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo à Washington, il a dit avoir confirmé «l'engagement» de Beyrouth à «poursuivre le processus de négociations» engagé par l'administration américaine au sujet de ses «frontières terrestres et maritimes». «Nous considérons que ce processus est viable», a-t-il ajouté, promettant une «décision définitive dans les prochains mois, probablement en septembre». Le secrétaire d'état américain a salué l'engagement du chef du gouvernement libanais à «faire des progrès vers la reprise de discussions productives au niveau des experts». Ces discussions doivent porter «sur les quelques points encore en suspens au sujet de la ‘'ligne bleue''» de cessez-le-feu avec Israël, gardée par l'ONU, depuis le retrait israélien du sud Liban, en 2000. En jeu aussi, «l'ouverture de discussions sur la frontière maritime», a ajouté Pompeo. «Nous sommes prêts à participer aux discussions maritimes en tant que médiateur et facilitateur, et nous espérons qu'il y aura rapidement des discussions substantielles sur ces sujets importants», a-t-il conclu. La dispute entre les deux pays encore techniquement en guerre est sensible, en raison du litige gazier qui en découle. Le Liban a signé en février 2018 son premier contrat d'exploration offshore avec un consortium dominé par le groupe français Total. Deux blocs sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouverait dans une zone maritime disputée avec Israël. Washington a approché, ces derniers mois, les deux pays pour proposer sa médiation.