L'Instance nationale de dialogue et de médiation poursuit ses rencontres et concertations avec les partis politiques et la société civile. Le coordinateur de l'Instance, Karim Younès, a rencontré le président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina. Lors de cette rencontre, Bengrina a rappelé la nécessité «d'un dialogue serein et transparent qui garantira la transition vers une nouvelle situation politique à travers un processus électoral présidentiel». Dans ce sens, l'échange a porté sur les mécanismes et les procédures qui faciliteront le travail de tous les protagonistes et les membres de l'Instance nationale de dialogue et de médiation dans la perspective de réunir les conditions de la nouvelle étape et en finir avec l'impasse institutionnelle qui guette les institutions de l'Etat. Le président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, a exprimé son attitude quant à soutenir la démarche du panel depuis sa mise en place en tant que structure chargée de rapprocher les points de vue et faire dans la convergence des démarches et des initiatives. Dans ce registre, Bengrina a souligné que «le mouvement El Bina accompagne la commission de dialogue dirigée par Karim Younès, car il n'y a de solution à la crise actuelle que par le dialogue et la discussion autour d'une table pour trouver le moyen idoine permettant de sortir de la crise au plus tard dans un délai d'un mois», et d'ajouter «Nous soutenons le panel du dialogue conduit par Karim Younès dont l'ambition est de le conduire en vue d'une sortie de crise», a-t-il rappelé. L'échange d'hier a fait ressortir trois propositions pour faire aboutir la démarche de dialogue et de médiation entamée par le panel. Bengrina a précisé que «nous avons présenté trois propositions qui sont susceptibles d'endiguer la crise politique, parmi ces propositions, il y a le point qui a trait aux mesures d'apaisement et aussi répondre aux revendications objectives et réalistes du Mouvement populaire qui ne menacent pas le pays d'un vide institutionnel ni de sa souveraineté nationale », a-t-il rétorqué. Le président d'El Bina a déclaré que «le mouvement ne ménagera aucun effort pour aider les membres du panel à mener à bien leur mission, à condition qu'ils agissent sans exclure aucune partie, exception faite pour ceux ayant appelé à un 5e mandat», a suggéré d'aborder le processus de dialogue pour qu'il puisse atteindre ses objectifs en travaillant sur trois dossiers qui vont ensemble en termes de résolution de la crise politique, à savoir le dossier de la conception politique bien claire que le processus du dialogue doit avoir et aussi un autre dossier qui est soulevé par l'ensemble des protagonistes politiques, la société civile et les personnalités nationales, à savoir celui de la révision de la loi organique qui encadre le Code électoral en amendant 41 articles inhérents à ce code en question. La rencontre entre le coordinateur de l'Instance nationale de dialogue et de médiation, Karim Younès et le président d'El Bina a été l'occasion d'exiger aussi le «départ du gouvernement Bedoui et la mise à l'écart de tous ceux qui étaient impliqués dans des affaires de corruption à tous les niveaux y compris les walis, chefs de daïra et les présidents des Assemblées populaires communales», a mentionné Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina. La série des consultations et de concertations que mène l'Instance nationale de dialogue et de médiation est délimitée dans le temps, il lui reste trois jours pour rassembler les avis, les propositions et les initiatives des partis politiques, les acteurs de la société civile et les personnalités nationales. L'instance fait face au facteur temps pour réunir le potentiel politique et technique dans le but d'aller vers une conférence nationale de dialogue inclusif et paver la voie vers l'élection présidentielle. Les dynamiques se sont exprimées, les points de vue sont étalés en plein jour par tous les protagonistes, il reste à peaufiner le plus rapidement possible un document rassembleur et fédérateur sous forme de recommandations pour le soumettre aux tenants du pouvoir réel.