Le Mouvement El Bina a affirmé, dimanche, que la réussite du dialogue était tributaire de "la prise en compte de ses conclusions et du respect de la volonté du peuple et de son libre choix". Lors d'une rencontre avec une délégation de l'Instance nationale du dialogue et de la médiation (INDM) conduite par Karim Younes dans le cadre des consultations de cette dernière avec les forces politiques et différentes élites nationales, le président du parti El Bina, Abdelkader Bengrina a déclaré que l'aboutissement du dialogue national dépend de "la volonté politique du pouvoir à prendre en compte ses conclusions de concrétiser toutes les garanties de transparence et de régularité de la prochaine échéance présidentielle et de respecter la volonté du peuple et de son libre choix". Dans ce cadre, M. Bengrina a proposé une série de garanties à assurer "en vue de consolider la confiance entre les parties au dialogue", dont la poursuite de l'accompagnement du Hirak par l'Armée nationale populaire (ANP) "en garantissant la régularité de l'élection et sa protection contre d'éventuelles influences de prolongements de l'ancien régime". Il a appelé, en outre, à "mettre le dialogue à l'abri des interférences et pressions politiques afin de ne pas dévier de sa démarche qui doit déboucher, a-t-il dit, à la réunion des conditions de régularité de l'élection présidentielle". Le parti El Bina a appelé, par la voix de son président, à éviter de "noyer" le dialogue par des personnalités ou entités non représentatives du peuple, mettant l'accent sur l'importance de répondre aux revendications "réelles et objectives" du Hirak et de considérer les conclusions du dialogue comme "souveraines, contraignantes et fondatrices d'un système juridique garantissant la transparence et la régularité". Entre autres garanties de la réussite du dialogue, Bengrina a évoqué "la nécessité d'écarter toute personne et entité rejetée par le Hirak ", estimant que les partis politiques sont le moyen constitutionnel de l'action politique". Qualifiant le dialogue de "seule et unique voie d'aboutir à une convergence entre Algériens pour sortir le pays de cette impasse politique", le chef du parti El Bina a appelé à la mise en place d'une Autorité nationale indépendante ayant pour mission d'organiser et de veiller sur toutes les étapes du processus électoral, ainsi qu'à l'amendement de la loi organique des élections. Il a ajouté que parmi les conclusions auxquelles le dialogue doit aboutir figure "le changement du gouvernement actuel, considéré comme relique de l'ancien ystème, l'éloignement de toutes les personnes impliquées dans la corruption électorale et la surveillance des élections sous toutes ses formes constitutionnelles et juridiques. Cette dernière, doit être une action bénévole et militante", a-t-il affirmé. Le président du parti El Bina a mis l'accent également sur l'importance accordée par sa formation à la question du maintien des postes d'emploi et "droits des travailleurs de toute entreprise économique privée (...) faisant l'objet de mesures conservatoires dans le cadre de la lutte contre la corruption", appelant à "n'aient pas le même sort que d'autres entreprises privés à l'image de Khalifa Bank". Bengrina s'est dit convaincu que la création de l'instance nationale de dialogue et de médiation était "le début de la solution" à condition de s'en tenir à l'objet du dialogue, son échéance et sa finalité, à savoir le retour à la légitimité populaire". Affirmant le soutien de son parti à l'INDM face aux tentatives visant à saper ses efforts, "ce qui affaiblit la scène politique nationale et ne sert pas l'intérêt suprême du pays", a-t-il conclu.