Le Panel en charge de la médiation et du dialogue a établi un rapport préliminaire des résultats des étapes de médiation et de dialogue qu'il a eu à mener avec divers chefs de partis, acteurs de la société civile et autres organisations et personnalités. Le coordinateur de l'instance, Karim Younès, qui ne s'est entretenu, jusqu'ici, qu'avec des chefs de partis partageant avec lui la solution à la crise qui ne saurait être que l'élection présidentielle et au plus vite, ne s'est pas empêché d'établir une synthèse préliminaire de ces concertations qu'il remettra, dès aujourd'hui lundi, à ses partenaires qu'il a eu à rencontrer. Exception faite peut-être du président de Jil Jadid, Soufiane Djillali, qui nuance encore sa position, lui qui croit encore qu'il est possible de «jumeler les propositions d'une présidentielle et d'une Constituante», tous les autres interlocuteurs de Karim Younès adoptent la position du Panel, soit aller au plus vite vers une élection présidentielle et ainsi, faire l'économie, selon eux, d'un processus constituant «contraignant». Ainsi, Ali Benflis, Tahar Benbaïbeche, Noureddine Bahbouh, Abdelaziz Bélaïd, Abdelkader Bengrina ou encore Mohamed-Saïd et Filali Ghouini plaident ouvertement pour un retour au plus vite au processus électoral même si tout ce beau monde «emballe» son plaidoyer par la nécessité de préparer un climat propice via des mesures d'apaisement dont notamment la libération des détenus du mouvement populaire et celle des champs politique et médiatique, la mise sur pied d'une instance indépendante d'organisation des élections en sus d'amendements à apporter au code électoral à même de garantir régularité et transparence aux futures élections. Pour les partisans de l'autre option, celle d'une transition avec enclenchement d'un processus constituant, eux considèrent qu'une élection présidentielle dans les mêmes conditions avec le maintien, de surcroît, des «restes de la bande», ne feraient que permettre une «régénération» du système en place. S'ils ont décidé de ne pas répondre favorablement à l'invitation au dialogue que leur a lancée le Panel, l'instance que coordonne Karim Younès, dit prendre en «considération» leur proposition au même titre, d'ailleurs, que les dizaines d'autres plateformes et démarches de sortie de crise émanant de partis, d'organisations de la société civile et de personnalités. Ceci tout en promettant de poursuivre le processus de dialogue avec tous les acteurs pour «parvenir à un consensus national à même de sortir le pays de la crise politique qu'il traverse, et ce, par l'organisation d'une élection présidentielle régulière et transparente dans les plus brefs délais», comme il l'affirmait, avant-hier samedi dernier. M. K.