Le comité des retraités de l'Education tiendra son AG le 23 janvier, un problème de plus qui pourrait aggraver une situation déjà tendue. Les enseignants retraités, «scandalisés» par l'attitude du ministère de l'Education nationale qui, depuis quelque temps, opte pour la chasse aux retraités résidant dans les logements d'astreinte, préparent leur riposte. C'est un malaise qui ne date pas d'aujourd'hui, mais qui refait surface au moment où la maison de l'éducation semble fragilisée par la grogne des enseignants. Le comité des retraités de l'éducation nationale tiendra son assemblée générale le 23 du mois en cours, à en croire Abdelmadjid Azzi, président de la Fédération nationale des travailleurs retraités. Lequel rendez-vous, d'après notre interlocuteur, revêt une importance particulière. Car, il semblerait que les enseignants retraités sont décidés à aller plus loin dans leur action. L'Education nationale devra ainsi faire face à un autre casse-tête qui demeure sans règlement. Abdelmadjid Azzi a annoncé récemment que la tutelle a procédé à l'envoi de mises en demeure. Chose qui, selon le président de la Fntr, va dans le sens inverse des engagements de la tutelle. C'est-à-dire, le ministère de l'Education nationale a promis que seuls les enseignants ayant les moyens de se reloger ou ayant été bénéficiaires d'un logement seront touchés par l'opération. Or, il se trouve que d'autres professeurs sont également sont dans la même situation. La Centrale de Sidi Saïd, puisque la Fntr est l'une de ses fédérations, pourrait se poser comme arbitre. Elle pourrait même jouer dans les conciliabules afin de désamorcer la crise entre les enseignants retraités et l'Education nationale. Un casse-tête qui, décidément, pourrait compliquer davantage les choses, puisque l'intersyndicale de l'éducation s'accroche toujours au train de la pression. Si le département de Boubekeur Benbouzid acceptait de négocier, chose qui a toujours été jouable avec les syndicats affiliés à l'Ugta, le spectre d'un désaccord devrait s'éloigner pour un temps. En référence à la réglementation en vigueur, l'Education nationale devra bénéficier de la part de la wilaya d'un quota de l'ordre de 10% des logements sociaux destinés à reloger les fonctionnaires en retraite occupant des logements d'astreinte. A l'origine de la protestation des enseignants retraités, une quote-part bloquée, paraît-il, depuis 1998. L'assemblée générale du Comité des retraités de l'Education est appelée à mettre au clair sa cause. Une chose est sûre, la circulaire n°548/95 du 10/12/1995 garantit le maintien du retraité en place dans le cas où ce dernier ne possède pas de logement personnel. C'est l'argument essentiel avec lequel le comité des retraités de l'éducation compte plaider sa cause. Il sera question, sans doute, de demander l'annulation des mises en demeure adressées aux enseignants retraités. A ce stade du conflit, seule l'implication directe de Sidi Saïd pourrait ramener la tension à la baisse. L'annonce, par Abdelmadjid Azzi, de la persistance du malaise dans la famille des enseignants retraités, mais aussi de la tenue d'une assemblée générale, n'a fait que renforcer l'inquiétude vis-à-vis d'une situation d'ores et déjà complexe.