La nouvelle année scolaire s'amorcera demain avec la reprise des enseignants. Ces derniers ont déjà été prévenus, qu'en cas d'absence en ce jour précis, des sanctions suivront systématiquement. C'est toujours dans le même climat sociopolitique « exceptionnel » d'avant les vacances que se déroulera cette rentrée scolaire. Pas de perturbations d'ordre majeur à signaler pour le moment, mais cela peut éventuellement changer dans les prochaines semaines. Tout dépendra en fait, de l'évolution des événements et de leur enchaînement. Par ailleurs, le ministère de l'Education nationale, n'a pas cessé de rassurer quant au déroulement normal de cette rentrée. Le premier responsable du secteur, Abdelhakim Belabed a affirmé que les établissements scolaires du pays sont prêts à accueillir les élèves dans les meilleures conditions qui soient. A ce titre, il a rappelé que de nouvelles mesures et décisions ont été prises afin de parer à toute insuffisance ou défaillance, susceptible d'apparaître à tous les niveaux. Une réponse aux nombreuses inquiétudes qui précédent la rentrée scolaire. Des inquiétudes «justifiées» diront la plupart, car les problèmes auxquels fait face le personnel de l'éducation ne sont pas nouveaux et se sont même accumulés avec les années. Surcharge des classes, problème lié à la gestion des cantines scolaires, pénurie de manuels scolaires et bien d'autres « contraintes » avec lesquelles se doivent de composer enseignants, et autre personnel…C'est entre autres, les questions majeures qui font que l'appréhension des uns et des autres soit tant perceptible, et que par conséquent, elle accompagne chaque nouvelle rentrée scolaire. Justement, dans ses tentatives de rassurer l'opinion, Abdelhakim Belabed promet qu'absolument « tous ces aspects ont été pris en charge ». Il a d'ailleurs rappelé que son département réceptionnera, cette année, 656 établissements scolaires (426 écoles primaires, 137 collèges et 93 lycées). L'objectif est de remédier à la surcharge des classes, phénomène devenu problématique ces dernières années. Les conséquences se sont faites préjudiciables sur le niveau des élèves, mais aussi sur la qualité de l'enseignement. Avec la réception d'un nombre spécifique d'infrastructures scolaires, on est au moins sûr d'endiguer ce problème, sans pour autant le régler pour de bon. En ce qui concerne, la question des manuels scolaires, le même responsable a annoncé depuis Tipasa à Alger, l'impression de 50 millions de manuels scolaires, tous cycles confondus, et qui seront distribués aux établissements éducatifs, via les différents centres relevant de l'Office national des publications scolaires (Onps). Abdelhakim Belabed a également évoqué un quota supplémentaire de 30 millions de livres, stock de l'année dernière. « Le livre scolaire est disponible et il n'y aura aucun manque ou pénurie », a-t-il ainsi assuré, ajoutant que les ouvrages seront à la portée des élèves dès les premiers jours de la rentrée. Sur le volet des recrutements des enseignants, il a rappelé que cette année, les diplômés des Ecoles normales supérieures (ENS) auront la priorité. Toutefois, il a précisé que «les listes de réserve seront exploitées selon certains critères». Par ailleurs, après la rentrée des enseignants, ce sont les élèves qui rejoindront leurs établissements respectifs, à la date du 4 septembre prochain. Ils sont au nombre de plus de 9 millions. Reste à savoir si toutes les conditions seront réunies pour une entame scolaire tranquille et sans faille ?