«Nous nous attelons à présent à finaliser le document final.» «La réunion du comité de suivi se tiendra dans les tout prochains jours», avait déclaré M.Bezza Benmansour à l'ouverture des travaux de la réunion des parents de martyrs et de blessés du Printemps noir tenue hier à la Maison de la culture de Béjaïa, qui était franchement exiguë pour la circonstance. «Nous nous attelons à présent à finaliser le document final qui synthétisera les résultats du dialogue enclenché depuis un peu plus d'un an», ajoutait-il avant d'aborder dans le détail le processus de dialogue et les enjeux qu'il implique, terminant par la place du mouvement citoyen dans le champ politique algérien d'après novembre 2005, soit après le scrutin des partielles. A ce titre il dira: «Il y a de la place pour les partis politiques, il y a de la place pour un mouvement de la société civile». «C'est par la complémentarité et non par la confrontation que sera bâtie l'Algérie démocratique de demain», souligne-t-il. A l'adresse des formations politiques, notamment après le message livré par le scrutin de proximité du 24 novembre, il suggérera «une refondation interne des partis pour se mettre au diapason des changements et mutations qui s'opèrent dans la société». La question du dialogue a eu incontestablement sa place dans les débats de cette rencontre. L'officialisation de tamazight est entre autres l'interrogation qui est revenue souvent sur le tapis. A ce sujet, les membres de la délégation en pourparlers avec Ouyahia ont confirmé que «le principe d'officialisation de Tamazight, est cardinal et personne ne saurait revenir dessus», martèlent-ils en soulignant que «la promotion de cette langue, conjuguée à la mobilisation de tous imposera indubitablement son officialisation». Dans leurs interventions, les délégués de la Cicb ont fait montre d'un optimisme et d'une satisfaction qui n'est pas sans remonter le moral des parents de martyrs et de blessés qui n'ont pas manqué de poser des questions liées à toutes les entraves rencontrées dans la constitution des dossiers d'indemnisation. A ce titre, les délégués présents ont apporté des réponses sur le fond, davantage d'explications concernant notamment la démarche à suivre. A Béjaïa, près de 600 dossiers de blessés avec incapacité permanente et partielle (IPP) ont été enregistrés par la commission chargée du dossier, à côté de 41 autres dossiers de martyrs. Deux membres dont un parent de martyr ont été désignés au cours de cette rencontre pour représenter les victimes au niveau de la commission de wilaya chargée de la reconnaissance de la qualité de victime et du traitement des dossiers d'indemnisation. Cette commission présidée par le wali est composée du procureur général, le directeur de la Cnas, le directeur de l'action sociale, le directeur de la santé et de la population, le DAL, le contrôleur financier, le trésorier de wilaya et enfin les deux représentants des victimes.