Le mouvement libanais Hezbollah a annoncé hier avoir abattu un «drone israélien», au moment où celui-ci traversait la frontière avec le Liban, une semaine après une confrontation entre le mouvement libanais et l'Etat hébreu. Des combattants du Hezbollah «ont confronté avec les armes nécessaires un drone israélien au moment où il traversait la frontière» en direction de la localité de Ramieh, au Sud-Liban, selon un communiqué du mouvement.»Le drone a été abattu à l'extérieur de la localité et se trouve entre les mains» du Hezbollah, d'après le texte. Après une attaque au drone le 25 août imputée à Israël contre la banlieue Sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le chef du mouvement libanais avait réagi en s'engageant à abattre les drones israéliens qui pénètreraient dans l'espace aérien du Liban. L'escalade des tensions en cours depuis plusieurs semaines s'était achevée le dimanche 1er septembre avec des échanges de tirs entre le Hezbollah et l'Etat hébreu, à la frontière entre Israël et le Liban. La dernière grande confrontation en date entre l'agresseur israélien et le Hezbollah, remonte à 2006. Une guerre de 33 jours avait dévasté le Liban et fait plus de 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires, selon des chiffres officiels. L'armée israélienne a indiqué hier, pour sa part, que l'un de ses drones était «tombé» dans le sud du Liban sans nier directement les affirmations du Hezbollah qui dit avoir «abattu» l'engin volant sans pilote. «Dimanche, un drone des forces armées israéliennes dans le nord d'Israël est tombé en territoire libanais», a déclaré une porte-parole de l'armée israélienne. Le Hezbollah affirme avoir le drone en sa possession. Mais la porte-parole de l'armée israélienne a assuré qu'il n'y avait «pas de risque» que d'éventuelles informations du drone israélien puissent être décryptées. Après une attaque au drone le 25 août, imputée à Israël, contre la banlieue Sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le chef du mouvement chiite avait réagi en s'engageant à abattre les drones israéliens qui pénètreraient dans l'espace aérien du Liban. L'escalade des tensions des dernières semaines a culminé le 1er septembre avec des échanges de tirs entre le Hezbollah et l'Etat hébreu, à la frontière entre Israël et le Liban, entraînant la destruction d'un véhicule blindé israélien par des roquettes du Hezbollah. Les agressions répétées d'Israël ont été vigoureusement dénoncées par le chef de l'Etat libanais Michel Aoun et le Premier ministre, Saad Hariri, qui a demandé l'intervention des présidents français Emmanuel Macron et américain Donald Trump, pour mettre fin aux provocations de l'Etat hébreu.