Les intempéries survenues lors des dernières 48 h dans plusieurs wilayas, ont entraîné une véritable catastrophe. Les empreintes du déluge étaient toujours visibles hier encore. Dans les rues de la capitale, on s'aperçoit très vite que le sol est recouvert de déchets en tout genre (bouteilles en plastique, mégots de cigarette, canettes et autres…). C'est comme si le sol avait été retourné, tout ce qui était enfoui dans les profondeurs est remonté à la surface. Les débordements d'eau ont laissé des traces de boue dans les lieux les plus touchés. Le bilan est lourd : des morts, des blessés, sans parler des dégâts matériels recensés pendant cette période. D'autant plus que cette situation a généré d'autres incidents, et ce, à tous les niveaux, ce qui n'a laissé aucune minute de répit aux secouristes, qui ont dû intervenir à plusieurs reprises pour tenter de venir en aide aux personnes en détresse. En tout «les unités de la Protection civile ont enregistré 4901 interventions de différents types pour répondre aux appels de secours», indique-t-on dans un communiqué de ces mêmes services. Ainsi, les secouristes ont enregistré «11 accidents ayant causé la mort de 11 personnes, tandis que 20 autres ont été blessées». Dans la wilaya de Djelfa, la Protection civile a repêché deux corps sans vies de deux enfants, dans Oued el Barouka. A Alger, les secours de la Protection civile sont intervenus après «l'effondrement partiel de plafond de quatre habitations à «Birkhadem, Gué de Constantine, la Casbah, Sidi Mhamed», mais aucune victime n'a été signalée dans ce sinistre. Par ailleurs, plusieurs opérations d'épuisement et de pompage des eaux pluviales ont été effectuées au niveau de la capitale, ainsi qu'à Médéa. Rappelons que la soirée du 12 septembre a été vécue comme un véritable cauchemar par les habitants des régions touchées de plein fouet par la pluie. Les inondations n'ont épargné aucune place, particulièrement à Alger. Dès les premières minutes du début du déluge, des images montrant l'ampleur des dégâts ont été relayées en masse sur les réseaux sociaux. Les images qui défilaient démontraient toutes les mêmes scènes : des flots d'eaux recouvrant les rues, les escaliers, les tunnels et emportant tout sur leurs chemins. La circulation automobile était complètement paralysée, les citoyens pouvaient à peine marcher. Les crues de oued Ouchayah et oued Sidi Medjber, communes de Bouzaréah et Bab el oued, provoquées par les pluies diluviennes enregistrées, jeudi entre 20 h et 21 h 30, ont bloqué la circulation aux niveaux de plusieurs axes routiers. Autre conséquence dramatique de ces pluies, le décès, vendredi vers 4 heures du matin, d'une jeune fille de 21 ans, sauvée jeudi par les éléments de la Protection civile dans la commune de Bir Mourad Raïs après avoir été piégée dans sa voiture par les inondations». «Elle avait été prise en charge par le service de réanimation du CHU Mustapha-Pacha». Pour rappel, l'Office national de météorologie avait annoncé, dans un bulletin météorologique spécial (BMS), une activité pluvio-orageuse, accompagnée parfois de chute de grêle et de rafales de vent, à partir de jeudi, dans plusieurs wilayas du pays, avec un niveau de vigilance «orange».