La Conférence nationale sur les start-up en Algérie a été l'occasion pour les participants de souligner le rôle pivot que peuvent jouer les jeunes entrepreneurs porteurs de projets dans le développement de l'économie nationale, d'où les nombreuses mesures prises pour les accompagner et encourager leurs investissements. Dans ce contexte, le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a indiqué que l'élargissement de la sphère d'utilisation des nouvelles technologies et du numérique est un facteur déterminant dans la transformation économique, affirmant que « l'Algérie ne peut rester en marge de cette transformation». Il a expliqué que certaines initiatives de start-up de jeunes ont amené le gouvernement à engager une démarche d'encadrement à travers la loi relative au commerce électronique, adoptée en mai 2018 et la loi relative à la protection des données, adoptée en juin de la même année. Dans le même sillage, Djellab a rappelé la participation notable de jeunes Algériens au Salon international des start-up en France où ils ont honoré l'Algérie à travers leurs projets innovants. « Suite à cette expérience réussie qui a permis à l'Algérie de compter parmi les pays importants dans de ce genre de manifestations internationales, nous avons engagé une réflexion sérieuse sur la manière d'intégrer cette force intelligente et de lui donner un rôle pionnier afin de contribuer à la relance de l'économie nationale », a-t-il ajouté. C'est ainsi que le Premier ministre a donné des instructions à l'effet d'accorder une grande importance aux capacités et aux compétences des jeunes dans le développement économique, a-t-il poursuivi. A ce propos, Djellab a expliqué que le staff gouvernemental a été instruit par le Premier ministre de prendre toutes les dispositions nécessaires pour l'intégration des jeunes porteurs de projets en les plaçant au cœur de l'économie nationale à la lumière des mutations économiques. Soulignant l'importance de cette conférence à travers la consécration d'un climat de dialogue constructif entre les entreprises, tous secteurs confondus, et la réunion des compétences innovantes au niveau national dans les domaines des nouvelles technologies et du numérique, le ministre a estimé que cette rencontre favorise un contrat de confiance entre les start-up et les entreprises nationales. Point de départ d'un dialogue constructif, cette conférence vise la mise en place d'une stratégie nationale prospective à long terme garantissant à l'Algérie une place dans le concert des nations ayant réussi dans l'utilisation des nouvelles technologies et en matière d'efficience économique. Lors de cette rencontre, plusieurs mesures prises par le gouvernement ont été évoquées à l'instar de l'exonération des start-up des différents impôts et taxes, le dégel des projets de jeunes, notamment dans le Sud, l'octroi d'avantages aux start-up en matière de commandes publiques à travers la révision du Code des marchés publics. Les travaux de cette rencontre ont été marqués par des ateliers techniques visant à vulgariser les prestations qu'offre la Caisse de garantie des crédits d'investissements, l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et le Centre national du registre du commerce (Cnrc). Au terme de ces travaux, Djellab a déclaré que cette rencontre « sera l'entame du processus d'intégration des start-up dans l'économie nationale », assurant qu'»en plus des mesures annoncées par le gouvernement, tous les problèmes soulevés seront examinés et résolus secteur par secteur d'activité ».