80 palestiniens dont deux ambulanciers et un enfant ont été blessés vendredi par des tirs de soldats israéliens à l'est de la bande de Ghaza, lors de leur participation à la manifestation pacifique hebdomadaire organisée dans le cadre de la «Grande marche du retour», a rapporté l'agence palestinienne de presse, Wafa, citant des sources locales. Parmi eux, 51 personnes ont été blessées par des balles réelles et 28 autres par des balles en caoutchouc, près de la barrière érigée par l'occupant israélien, séparant la bande de Ghaza des territoires palestiniens occupés en 1948. S'ajoute la suffocation de dizaines d'autres, par le gaz lacrymogène. Selon les mêmes sources, les soldats israéliens, postés dans des tours militaires et derrière des monticules de sable, «ont tiré des balles réelles et des balles en caoutchouc ainsi que des grenades de gaz lacrymogène en direction de centaines de Palestiniens qui participaient aux marches pacifiques hebdomadaires». A l'est de Ramallah, un autre Palestinien a été blessé à la tête et trois véhicules endommagés, suite à une attaque des colons exécutée sous la « protection » et «avec la complicité de l'armée israélienne » contre les habitants du village «Beteen», selon le responsable des médias du club des jeunes du village, Mohammed Abu Samreh, cité par Wafa. Durant la même journée, des dizaines de colons, sous l'escorte des forces militaires sionistes, ont pris d'assaut une région archéologique dans la localité de Beit Ummar, à Al-Khalil, d'après l'activiste, Mohammed Awad. Vendredi dernier, au moins 55 Palestiniens ont été blessés lors d'affrontements avec des soldats israéliens stationnés à l'est de la bande de Ghaza, selon un responsable palestinien. Durant le mois d'août, 12 Palestiniens ont été tués, dont un enfant, et quelque 630 autres ont été blessés par les forces de l'occupant israélien, notamment en Cisjordanie occupée et dans la bande de Ghaza. Depuis mars 2018, la bande de Ghaza est le théâtre de protestations hebdomadaires pour réclamer notamment la levée du blocus illégal israélien imposé depuis plus de 10 ans à l'enclave, ainsi que le droit de retour des réfugiés palestiniens spoliés de leur terre en 1948. Depuis cette date, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens et 17.581 autres blessés, pour la grande majorité lors des rassemblements organisés dans le cadre de la «marche du retour». Ces évènements interviennent alors que le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu, alarmé par des législatives qui peuvent mettre fin à 10 ans de pouvoir du Likoud, soutenu par les partis extrémistes religieux a promis de « légaliser » les colonies juives dans les territoires occupés de Cisjordanie, au mépris du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.