Le nombre des entreprises françaises est le plus faible par rapport à celles issues de l'Europe. Quatre groupements d'entreprises étrangères versées dans la construction des infrastructures de base ont postulé hier pour la réalisation du tronçon «ouest» de l'autoroute Est-Ouest, long de 359 km. A ceux-là s'ajoute l'entreprise Bechtel, des USA qui a également soumissionné pour l'obtention du même marché. En effet, lors de la dernière séance d'ouverture des plis consacrée au tronçon évoqué, les offres techniques et financières des uns et des autres parmi ces groupements regroupant un total de 22 entreprises issues de la Chine, de l'Italie, du Portugal, de même que la soumission émise par l'entreprise Bechtel des Etats-Unis, ont été toutes certifiées «administrativement recevables» par les responsables de l'Agence nationale des autoroutes (ANA), chargée de la gestion du dossier de l'autoroute Est-Ouest. Ce projet désormais en sa phase de concrétisation, sera réalisé dans un délai de 40 mois et les travaux y afférents débuteront au lendemain de l'annonce des entreprises ou groupements retenus, suite à l'analyse des soumissions. En outre, et à la lumière de ces trois séances d'ouverture des plis ayant lieu depuis samedi dernier au siège de l'ANA, l'on a déduit que le projet d'autoroute Est-Ouest a suscité l'intérêt de plus d'une soixantaine (63) d'entreprises étrangères qui sont rentrées en compétition pour l'obtention de ce marché constituant indéniablement l'une des opportunités d'investissement les plus en vue pour le quinquennat à venir. Dans son avis d'appel d'offres international restreint, l'ANA chargée par la tutelle des Travaux publics de la gérance du chantier d'autoroute Est-Ouest, a segmenté celui-ci en trois «lots» représentant les tronçons est, centre et ouest. Ainsi, et toujours en termes de conclusions tirées des séances d'ouverture des plis, il y a lieu de souligner de prime abord que les entreprises chinoises et italiennes constituées en groupements ont soumissionné pour chacun de ces trois tronçons. L'entreprise Bechtel des USA est plutôt intéressée par la réalisation des tronçons est et ouest, et a préféré éluder le tronçon centre probablement en raison de la complexité de sa topographie géographique. En revanche, 14 entreprises issues du Portugal, toutes réunies au sein du même groupement dénommé Lusog Groupe, ont postulé pour le tronçon centre long de 669 km. Ce même groupement portugais a également soumissionné pour le tronçon ouest d'un linéaire de 359 km traversant le territoire des wilayas de Chlef, Relizane, Sidi Bel Abbès et Tlemcen. Un groupement d'entreprises françaises et un autre représentant celles du Japon ont chacun d'eux émis une seule soumission portant, pour le premier, sur le tronçon centre, et pour le second, sur le segment est de l'autoroute Est-Ouest. S'agissant toujours des entreprises françaises ayant participé à la soumission pour ce marché, force est de constater que leur nombre - deux entreprises uniquement - est le plus faible par rapport à celles issues du continent européen. Par ailleurs, soulignons que le projet d'autoroute Est-Ouest existe dans les tiroirs de l'administration algérienne depuis l'année 1964, et ce, de l'avis même du ministre actuel des Travaux publics, M.Amar Ghoul. Ce même projet n'est remis au devant des préoccupations de ce secteur qu'à partir des années 2000, à la faveur certes de l'embellie financière qu'a connue notre pays mais aussi grâce à la stabilité de la situation sécuritaire. En effet, il était hors de question de procéder à la réalisation de l'autoroute Est-Ouest durant la décennie 90, en raison de la bête immonde, en l'occurrence l'ignoble terrorisme islamiste qui régnait en maître des lieux partout en Algérie. Ceci d'autant que les entreprises étrangères censées oeuvrer à la construction de cette autoroute, conformément aux normes internationales, ont totalement boudé l'Algérie pendant cette période précise. D'autre part, cette importante infrastructure d'un coût global de 7 milliards de dollars, devait être réalisée dans le cadre de la concession internationale. Néanmoins, devant les réticences des bailleurs de fonds quant à assurer le financement de ce projet, le président Bouteflika a décidé en date du 21 février 2005 que l'Etat algérien prenne en charge la réalisation de ce projet du siècle.