Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a annoncé lundi la création d'un Comité constitutionnel pour la Syrie incluant des représentants du gouvernement et de l'opposition, pour travailler sur la Constitution syrienne et ouvrir la voie à des élections, ont rapporté lundi des médias locaux. S'exprimant à la presse, le secrétaire général des Nations unies a fait part de la création d'un Comité constitutionnel pour la Syrie incluant des représentants du gouvernement et de l'opposition, précisant que ce comité se réunira dans les prochaines semaines. «Le début des travaux de la Commission constitutionnelle syrienne marque le début du processus politique visant à sortir de la tragédie et à rechercher une solution répondant aux aspirations légitimes de tous les Syriens», a souligné M. Guterres. Le SG de l'ONU s'est félicité, à l'occasion, des efforts déployés par le gouvernement syrien, l'opposition et l'envoyé spécial des Nations unies pour rejoindre ce comité. «J'annonce l'accord de la République arabe syrienne et de l'instance de négociation sur la formation d'un comité constitutionnel. Ce qui facilitera les travaux de ce comité à Genève», a-t-il fait savoir.»Mon émissaire (Geir Pedersen) va réunir le Comité constitutionnel dans les semaines à venir», a-t-il encore ajouté. La semaine dernière, le secrétaire général de l'ONU avait fait part d'un «accord» entre toutes les parties concernées sur la composition du comité constitutionnel. L'idée de ce Comité constitutionnel avait été agréée formellement en janvier 2018 sous l'impulsion de la Russie. Le Comité comprend 150 personnes, dont 50 choisies par le gouvernement, 50 choisies par l'opposition et 50 choisies par l'ONU pour inclure des représentants de la société civile. Dans ce contexte, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a déclaré lundi que le gouvernement syrien était engagé dans un processus politique pour mettre fin à la crise qui dure depuis plus de huit ans. S'exprimant lors de sa rencontre avec l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, en visite à Damas, M. al-Mouallem a déclaré que le gouvernement syrien était engagé dans un processus politique et était prêt à continuer à coopérer avec l'émissaire de l'ONU. Le chef de la diplomatie syrienne et l'émissaire onusien ont discuté à l'occasion de la formation du comité constitutionnel et des mécanismes de son travail loin de toute ingérence étrangère. De son côté, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a jugé «fructueuses» ses discussions lundi à Damas avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem.»Aujourd'hui, j'ai conclu une autre série de discussions très fructueuses avec le ministre des Affaires étrangères M. Mouallem», a indiqué M. Pedersen à l'issue de sa rencontre avec le chef de la diplomatie syrienne. «Nous avons abordé toutes les questions en suspens liées (à la formation du) comité constitutionnel», a-t-il ajouté. «Je vais désormais informer le Conseil de sécurité» des résultats de la réunion, a poursuivi le diplomate norvégien, indiquant qu'il ira ensuite à New York, où se tient cette semaine l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.