Comme c'est le cas à Annaba où, depuis cette annonce, rapportée par Echorouk et El Bilad entre autres journaux, les Annabis n'ont pour sujet que «la fuite» de cet homme d'affaires et député FLN, qui aurait été «exfiltré» se demande-t-on. Surtout qu'aucune procédure d'interdiction de quitter le territoire national (Istn), n'a été prise à son encontre! Autre interrogation imposée au centre du sujet. Ce dernier devenu de plus en plus récurrent au constat des opérations de contrôle de tous les véhicules confondus. En témoigne l'important renforcement du dispositif sécuritaire, contrôlant les sorties et entrées de la wilaya de Annaba. Pis encore, de vastes opérations de perquisition opérées par les services de sécurité, ciblant les lieux de domiciliations de Bahaeddine Tliba, son domicile familial sis les 502 El Hadjar, son bureau à la villa sise El Kharouba et sa résidence de Djnen El Bey. Par ailleurs, et selon certaines sources, les services de sécurité ont été chargés par un courrier officiel de rechercher et arrêter l'ex-vice président de l'APN où qu'il soit à travers le territoire national. Une mesure qui s'assimile vraisemblablement à un mandat de recherche et d'arrêt national. Or et selon certains observateurs, le très controversé député FLN de Annaba Bahaeddine Tliba n'aurait pas pu quitter le territoire national. Il aurait été aussitôt intercepté aussi bien au niveau des points frontaliers ou aux aéroports. « Bahaeddine Tliba est l'un des relais de l'ancien système. Son nom rattaché à la corruption, ne peut passer sans attirer l'attention des douanes et la police des frontières », nous explique-t-on. Concluant que, la rumeur de la fuite de Tliba relève de l'intox. Une stratégie orchestrée par Tliba lui-même, pour détourner les recherches des services de sécurité. « Tliba n'aurait même pas quitté Annaba, il se pourrait qu'il ait trouvé refuge là où personne n'y pense », nous dit-on. Rappelons que, l'homme d'affaires et député de Annaba a été déchu, la semaine dernière, de son immunité parlementaire sur demande du ministre de la Justice Belkacem Zeghmati. Bahaeddine Tliba avait, notons-le, refusé de renoncer volontairement à son immunité parlementaire pour se mettre à la disposition de la justice. Dès lors, le bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN) a voté, mercredi dernier lors d'une séance à huis clos, pour la levée de l'immunité parlementaire du député. Une séance au cours de laquelle, les députés ont approuvé massivement la demande de levée de l'immunité parlementaire pour Tliba (277 pour, 30 contre, 30 abstentions), ce qui dénote de l'indice de «popularité» de l'encombrant député du FLN. Bahaeddine Tliba devait se présenter dans la semaine en cours devant la justice dans le cadre d'une enquête lancée par le ministère de la Justice. L'homme d'affaires est suspecté de «financement occulte» de la campagne de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika et des listes de son parti le FLN, lors des campagnes pour les élections législative et locale de 2017, entre autres faits de corruptions retenues à son actif et, probablement se retrouver en prison. Un pronostic dénotant de la descente aux enfers de l'empire de cet homme d'affaires qui s'est frayé un passage au sein de la vie sociopolitique à Annaba. Cette wilaya qui, depuis l'avènement du Hirak le 22 février, les manifestants n'ont pas cessé de huer Bahaeddine Tliba, appelant à son jugement avec les autres membres de la Issaba.