Huit membres de l'Assemblée, soit la majorité des élus, ont, dans une lettre rédigée chez un huissier de justice et adressée à la tutelle, retiré leur confiance au président de l'APC de cette ville. En effet, cette décision qui devait être annoncée lors d'une réunion qui devait réunir tous les membres de l'exécutif n'a pas eu lieu. Pourtant tous les membres étaient présents pour assister à la réunion qui, selon eux, est décisive, car elle est la troisième convocation qu'ils reçoivent et les deux précédentes réunions n'ont pas eu lieu faute de quorum. Selon certains membres, le maire a fait encore des siennes, il aurait fermé la salle de réunion et serait parti en déclarant dans un rapport adressé à la tutelle l'absence totale des élus à la réunion. Cette «malhonnêteté» de la part du premier responsable de la ville a provoqué la colère des élus qui reprochent au maire d'avoir fait main basse sur la gestion de la ville et qui refuse toute décision commune. Rappelons que le conflit entre le président de l'APC et certains élus dure depuis plus d'une année. Le conflit qui semble s'éterniser n'a fait que stopper tout développement local que devait connaître la ville, une ville dont les séquelles du terrorisme ne sont pas encore effacées. La perle de la Mitidja semble être trahie par ses enfants qui lui tournent le dos. «La tutelle est-elle au courant de la situation désastreuse que connaît l'APC de Boufarik», demande un des vice-présidents. Nous avons adressé plusieurs rapports au wali, expliquant la situation de l'APC et surtout les dépassements du maire, a-t-il ajouté pour lui dire aussi: «Nous attendons toujours une réaction de la part de la tutelle. Je pense que nous avons réagi selon le code communal et nous ne nous laisserons pas faire», a-t-il conclu. Aujourd'hui, tous les projets que connaît la ville sont à l'arrêt à cause des délibérations qui ne seront signées que lorsque la majorité des élus les aura approuvées. Ces derniers semblent déterminés à détrôner le maire.