L'APC de Constantine ne semble pas trouver d'échappatoire pour s'extirper d'une crise qui dure depuis déjà quelques jours au sein de ses treize élus de la formation FLN. Quant au P/APC, Abdelhamid Chibane, il n'est pas impressionné outre mesure par le retrait de confiance dont il a fait l'objet par ses douze camarades Flnistes, dont cinq se sont rétractés en envoyant, a-t-on su de sources sûres, une lettre à la plus haute instance du parti affirmant qu'ils ont été « induits en erreur ». Ce jeudi, à l'hôtel de ville, il a présidé une session extraordinaire lors de laquelle il a procédé à une nouvelle répartition des tâches, et ce en présence d'un huissier de justice. Une réunion qui sera aussitôt déclarée « illégale » par ses « frères » détracteurs ainsi que par les cinq élus du HMS, dans une conférence de presse tenue dans la même matinée au siège de la Mouhafadha ; déclaration confirmée dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. Les conférenciers se réfèrent à l'article 17 du code communal qui précise que « l'assemblée populaire communale ne peut valablement se réunir que lorsque la majorité de ses membres en exercice est présente et assiste à la séance ». Les conférenciers ont estimé que « le quorum n'a pas été atteint », en soulignant que « quinze élus uniquement ont finalement assisté à la session et non dix-sept puisque les deux procurations des élus du PT ne sont guère valables ». Interrogé par la presse sur ce point précis, l'huissier de justice a affirmé que « la session extraordinaire est totalement légale ». En tout état de cause, la nouvelle répartition des tâches a eu lieu sans qu'elle ait pour autant réussi à écarter les adversaires du maire auxquels il a été confié la présidence de différentes commissions et la tête de certains secteurs urbains. Des tâches qui ont été carrément rejetées par le clan opposant, qui a estimé qu'il fallait impliquer tous les élus, disant ceci : « Nous avons été écartés des discussions, nous qui représentons la moitié de l'assemblée », en ajoutant que leur « démarche de retirer leur confiance au maire n'a rien de personnel, encore moins d'écarter Abdelhamid Chibane de la course des sénatoriale pour décrocher un siège ». L'un des élus HMS lance : « S'il y a une opposition, c'est parce que la politique du maire est molle. » La commune de Constantine, qui n'arrive toujours pas à se mettre sur les rails, est-elle uniquement l'affaire du maire ? N'est-elle pas aussi celle de toute la composante ? Les détracteurs de Abdelhamid Chibane ne semblent pas l'entendre de cette oreille, estimant que la nouvelle restructuration de l'APC n'est que temporaire en attendant d'agir autrement dans les jours qui viennent. Ils affirment mordicus qu'il n'est pas question de « laisser l'actuel président à la tête de l'APC ». De son côté, le P/APC a qualifié ses détracteurs FLN de « traîtres », notamment les vice-présidents qui ont « usé de sales méthodes pour se débarrasser de (lui) », selon ses propres mots.