«L'économie numérique ne représente que 4% du PIB algérien, on peut faire beaucoup mieux avec de petits efforts. » C'est avec cette phrase lourde de sens que Salim Djaoued Allal a ouvert la conférence sur le thème : « Le digital, levier de croissance stratégique de votre entreprise », organisé, mardi dernier, par l'Insag Business School en partenariat avec la Chambre algéro-française de commerce (Cciaf) qui a eu lieu au siège de cette dernière. Le président de l'association Aita (Algerian Information Technology Association) souligne d'emblée que des petites choses telles que cette conférence peuvent créer un climat favorable à l'éclosion de cette économie. Mais pas seulement! Le directeur général d'Adex Technology plaide pour une stratégie nationale. Il donne l'exemple de « la création d'une agence supranationale pour le développement du numérique, structurer ce secteur en tant que filière à statut particulier et œuvrer à promouvoir l'émergence de start-up technologiques », donne-t-il comme exemple. « Il est temps de penser à mettre en place tous les moyens nécessaires pour encourager le développement de l'économie numérique qui peut drainer des sommes importantes en devise pour l'Algérie », assure-t-il non sans mettre en avant les grandes potentialités de l'Algérie, «un pays de plus en plus connecté avec plus de 35 millions d'internautes». Karim Bibi Triki d'Intel Corporation va dans le même sens d'idée. Après avoir subjugué l'assistance par son exposé sur l'intelligence artificielle (IA), tout en mettant en avant que le pétrole de demain sera la…data, il a rappelé l'importance pour l'Algérie de ne pas rester à la traîne. « Il est primordial de passer à cette nouvelle forme d'économie à travers un écosystème de plusieurs secteurs où la dimension du développement durable et d'environnement est à prendre en considération pour profiter pleinement des opportunités qu'offre le digital », a-t-il insisté avant de céder la parole à un jeune loup, en l'occurrence Anis Manachi, Chief Digital Officer chez Renault Algérie. Ce dernier a mis en avant les opportunités « made in Bladi». Il a également donné des exemples concrets de transformation digitale d'une entreprise et les gains de temps et d'argent que cela a apporté. Pour conclure cette belle soirée, la parole a été donnée à Abdelali Derrar, directeur général de l'Insag Business School. « Un homme qui ne connaissait rien au digital il y a trois ans, mais qui a cru en son importance en lançant le premier MBA en digital marketing et business en Algérie et dans tout le continent », a fièrement souligné Nassim Lounès, directeur associé Algérie chez Alexander Hughes et qui était le modérateur de cette soirée, suivi par un tonnerre d'applaudissements.