«Il faut contribuer dans la lutte contre la contrefaçon des pièces de rechange afin de préserver la sécurité des citoyens et l'environnement. » En marge du Salon international de l'automobile qui se tient depuis jeudi à Béjaïa, le ministère des Transports avec la collaboration étroite de l'entreprise initiatrice RH International Communication, a animé hier à l'hôtel Zéphyr, une conférence de presse au profit des concessionnaires de l'automobile présents à cet événement économique. Au cours de cette réunion, M.Tahar Messaoud Hadj Nacer, le directeur de la prévention routière au niveau du ministère, fait état de la situation routière en Algérie en faisant allusion surtout au taux d'accidents enregistrés annuellement dans notre pays. Le ton est tranchant, car s'il s'avère que les routes n'interviennent que pour moins de 3% dans les statistiques d'accidents, «il n'en demeure pas moins que le retard dans le passage au niveau autoroutier pour les sections qui franchissent le seuil de saturation (plus de 150.000 véhicules par an en moyenne) devient une cause première d'accident ». Aussi la courbe des accidents augmente annuellement de 1,27%. Sur ce volet, il faut savoir que l'Algérie est classée au 4e rang des pays les plus affectés, avec une courbe ascendante effrayante; plus de 30% de morts entre 1990 et 2003. Outre les pertes humaines, le coût des accidents de la circulation représente chaque année entre 1% et 2% du PIB «et grève lourdement le budget de la santé publique qui consacre 25% de ses dépenses à savoir 60 millions de DA, à l'insécurité routière». Selon le représentant du ministère les causes de la circulation à l'origine des accidents sont le facteur humain et le véhicule qui ne répond pas aux normes. Pour le premier, le directeur de la prévention routière explique que le citoyen algérien ne donne pas trop d'importance au code de la route, ce qui a incité les autorités à appliquer une nouvelle stratégie et ce dans le cadre général de l'organisation de la circulation, de la prévention et de la sécurité routière. Le deuxième facteur concerne la non-conformité des véhicules aux normes. Ainsi, cet interlocuteur a mis en exergue le rôle des concessionnaires de l'automobile dans la lutte contre la contrefaçon des pièces de rechange afin de préserver la vie de citoyens et l'environne-ment. «L'Etat ne peut rien faire sans votre aide notamment avec la croissance du marché de l'automobile national qui est aujourd'hui, à 32.000.000 véhicules sur un réseau routier national de 108.000 km avec une densité de 53 véhicules par km linéaire», dira M.Messaoud Hadj Nacer. Pour sa part, le représentant de la direction générale de l'Enacta (Entreprise nationale de contrôle technique de l'automobile) affirme que le dispositif de contrôle des véhicules a permis de lever plusieurs contraintes. En déclarant en outre que sur 17.743 contrôles périodiques (entre 15 et 20 ans) 1049 voitures ont été interdites à la circulation. Le représentant de la direction générale de l'Enacta affirme que l'année 2006 sera placée sous le signe de la qualité du contrôle technique automobile. Ainsi, de nombreuses mesures seront prises, notamment la prise en charge du dossier relatif au contrôle de qualité des véhicules et l'homologation de la pièce de rechange.