Près de 50% des pièces de rechange en vente sur le marché de l'automobile sont contrefaites et ne proviennent pas des constructeurs eux-mêmes. L'épineux problème de la pièce de rechange contrefaite (ou la pièce dite Taiwan) a été posé avec acuité, lors de la conférence de presse organisée mardi par l'association des concessionnaires automobiles AC2A, en marge de l'ouverture du salon international de l'automobile d'Alger. Mohamed Baïri, président de cette association et PDG du groupe Ival, a déclaré que les concessionnaires affilés à cet organisme entendent apporter leur contribution pour lutter d'une manière efficace contre l'anarchie qui caractérise actuellement le marché algérien de l'automobile. Le conférencier, entouré de plusieurs directeurs généraux de grandes marques automobiles, a averti à ce propos que plusieurs importateurs automobiles commercialisent « des cercueils roulants qui ne sont dotés d'aucun équipement de sécurité et qui représentent un danger réel ». Et de mentionner : « Le consommateur algérien devrait y réfléchir à deux fois avant d'acheter n'importe quoi et cela qu'il s'agisse d'un véhicule ou de pièces de rechange parce que c'est sa vie et celle de sa famille qui sont en jeu. » L'orateur enchaîne en attestant que des efforts sont consentis et qu'une collaboration entre l'AC2A et les services des douanes existe bel et bien et ce dans le but de protéger le marché des pièces détachées et des produits contrefaits. A l'occasion, il a annoncé que deux conteneurs transportant des pièces contrefaites ont été saisis il y a peu. La problématique de la sous-traitance et la commercialisation par les concessionnaires automobiles des véhicules d'occasion a été soulevée également par les conférenciers. Par ailleurs, nous apprenons que l'homologation des véhicules neufs va passer sous la coupe du ministère des Transports. Les services du département que dirige Mohamed Maghlaoui vont être, selon M. Salhi, directeur des transports urbains et de la circulation routière, plus vigilants dans l'octroi de toute homologation en procédant à une expertise minutieuse afin de déterminer si ce véhicule répond aux normes internationales en matière de sécurité et de confort. Quoi qu'il en soit, les pouvoirs publics sont dans l'obligation d'assainir le marché local de l'automobile en exigeant des véhicules qui répondent aux normes de sécurité les plus draconiennes. La vie humaine n'a pas de prix. Il est utile de préciser qu'entre 30% à 50% des pièces de rechange en vente sur le marché de l'automobile sont contrefaites et ne proviennent pas des constructeurs eux-mêmes. Des campagnes de sensibilisation sur le danger des pièces contrefaites devraient en ce sens être organisées.