La légende du football africain s'est dit très déçu par l'absence de l'équipe nationale algérienne. L'Expression: Pouvez-vous nous évaluer le niveau général de cette 25e édition après ce premier tour? Roger Milla: Personnellement, je pense que le niveau est tout juste moyen car sincèrement, je m'attendais à mieux, notamment des équipes qualifiées pour le Mondial-2006, à l'instar du Togo et de l'Angola. Mais dans l'ensemble, on ne s'est pas vraiment ennuyé lors de ce premier tour. En tout cas, pour le Cameroun tout va pour le mieux (rires). On voit que vous êtes vraiment déçu de certains futurs mondialistes, n'est-ce pas? Bon, c'est vrai que l'Angola et le Togo ont complètement raté leur CAN, mais cela ne veut en aucun cas dire qu'il vont en faire de même en Allemagne. Maintenant qu'ils sont éliminés, ils auront tout le temps pour se ressourcer et se préparer comme il se doit. Et que pensez-vous de l'absence de l'Algérie? En toute franchise, ce n'est pas normal que l'Algérie ne soit pas ici. Qu'on le veuille ou non, l'équipe nationale algérienne restera toujours l'un des piliers du football africain. Cette fois-ci, l'Algérie n'a pas pu obtenir son billet qualificatif pour des raisons ou d'autres, mais je pense que cette grande équipe reviendra en force lors des prochaines années. Vous paraissez sûr de vous... Je connais parfaitement l'Algérie et je sais très bien que vous avez de très bons joueurs, il suffit tout juste de retrouver le bon chemin. Personnellement, je suis optimiste pour ce retour. Revenons maintenant à votre équipe, le Cameroun, pensez-vous que le titre n'échappera pas aux griffes des Lions? C'est ce qu'on souhaite tous. Le parcours effectué jusqu'à présent est plus que positif où le Cameroun a démontré plein de belles choses; maintenant, il faut maintenir le cap jusqu'à la ligne d'arrivée. Ce sera certes, très difficile, puisque les autres prétendants tels que l'Egypte et la Tunisie ambitionnent eux aussi de s'emparer de ce titre, mais notre équipe a tous les atouts majeurs en sa faveur pour réaliser l'essentiel. Moi, je sais une seule chose, celui qui veut terminer premier ne doit pas se soucier de ce qui se passe derrière. Un mot sur Samuel Eto'o. C'est actuellement l'un des meilleurs attaquants de la planète, mais il lui reste encore un long chemin à faire. Il doit travailler davantage tout en essayant de garder les pieds sur terre et nous sommes là pour le conseiller et lui montrer le bon chemin. Pour conclure, pouvez-vous nous donner un pronostic pour la finale de cette 25e édition? Alors ça jamais (rires). Je peux vous dire une seule chose, le Cameroun est en mesure d'atteindre ce tour avancé.