26.000 travailleurs seront pris en charge par la Cnac. «L'inspection du travail veillera au respect des droit sociaux des employés dont le salaire n'a pas été perçu depuis 15 mois» a précisé hier M.Mostapha Khiat, inspecteur au niveau du ministère du Travail et de la Sécurité sociale sur les onde de la Chaîne III de la Radio nationale. Ce dernier a confirmé que le lancinant dossier des salaires impayés devra trouver un dénouement dans les plus brefs délais. Après l'engagement pris par le gouvernement dans ce sens, «je peux garantir qu'il y a une volonté ferme de la part de l'Exécutif de régler cette situation, comme il l'avait déjà fait auparavant avec les entreprises dissoutes». Ce n'est pas donc une situation nouvelle pour le gouvernement qui a eu à gérer des situations identiques durant la dernière décennie. Le travail de recensement a été fait. Ils sont 47.000 travailleurs qui attendent l'application de cette décision. M.Mostapha Khiat affirme «que les discussions portent sur les modalités pratiques de versement de l'argent aux 140 entreprises n'ayant pas pu régler les questions salariales de ces travailleurs». Y a-t-il un délai pour le début d'application de la décision de paiement des salaires? M.Khiat n'a pas donné une réponse claire. Rappelant que sur cette question, M.Abdelmadjid Sidi Saïd, le SG de l'Ugta a précisé que «les travailleurs, qui n'ont pas perçu leurs salaires depuis 15 mois, seront payés dans les prochains jours ». Cette décision intervient dans le cadre de l'accord signé entre la Centrale syndicale et le gouvernement. Cet accord est le résultat de six mois d'âpres négociations qui se sont achevées il y a 15 jours. Sidi Saïd avait précisé que cette question a pu trouver une solution grâce au «dialogue» pour lequel la Centrale syndicale et le gouvernement avaient opté, a-t-il souligné. Le représentant du gouvernement, M.Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a confirmé cette décision de payer les arriérés de salaires des travailleurs. Ce dossier, pour rappel, a été étudié lors de deux précédentes réunions de la tripartite dont la seconde a convenu que l'Etat prendra en charge le règlement des arriérés de salaires jusqu'au 31 mars 2004.Concernant maintenant les modalités de paiement, il faut savoir qu'elles sont variées. M. Khiat a souligné hier que plus de la moitié, c'est-à-dire 26.000 travailleurs seront pris en charge par la Caisse nationale de l'allocation chômage (Cnac). Cela concernera les entreprises dissoutes. Le reste des travailleurs sera versé au dispositif de la retraite anticipée. La question a été étudiée au niveau d'un groupe de travail comprenant le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, le ministère des Participations et de la Promotion des investissements et l'Ugta. Ce groupe a opté pour la formule du cas par cas, conformément à la situation financière et juridique des entreprises. La décision de régler la question des arriérés de salaire vient à point nommé pour sauver une Centrale syndicale qui peine à convaincre le gouvernement à augmenter les salaires. Une revendication qui est derrière les mouvements de protestation qui marquent le front social.