Le retrait du FFS de la course aux sénatoriales semble avoir déclenché une série de prises de position au sein des formations politiques présentes en Kabylie. Ainsi le FLN, la seconde formation de la région très intéressée par ce renouvellement partiel des sénatoriales, s'est réuni hier pour, certainement, adopter ses positions en conformité avec la nouvelle donne politique. Avec ses 129 élus locaux, le FLN semble en danger car les autres formations politiques, RCD, RND et indépendants totalisent 300 élus, ce qui veut dire en cas d'alliance entre ces parties que le FLN risque fort de ne pas voir ses candidats élus au Conseil de la nation. Cependant, le FLN a convoqué ses élus locaux à une réunion à huis clos dans la soirée d'hier, une réunion présidée par M.El Hadi Khaldi, ministre de la Formation professionnelle. Cette rencontre s'est longuement penchée sur le cas d'alliances éventuelles et on a appris de sources sûres que l'ex-parti unique aurait souhaité avoir des contacts avec l'autre parti de l'Alliance présidentielle : le RND. En ce cas alors, le FLN pourra se prévaloir de 207 élus alors que le groupe RCD et indépendants ne pourra alors aligner que 222 grands électeurs. Le FLN aurait alors des chances de voir ses candidats élus. Il reste à savoir si le RND répondra aux voeux du FLN! Le groupe du RCD et des indépendants peut fort bien «battre le fer tant qu'il est chaud» et brûler la politesse au FLN en s'alliant avec le RND. La réalité du terrain est difficilement appréciable et il semble que l'on doit attendre un peu plus pour avoir une idée plus précise de l'état des lieux. Après la réunion des élus du FLN, un point de presse est prévu. Nous y reviendrons.