Le week-end est des plus chargés pour les formations politiques en Kabylie. Outre les diverses actions entrant dans les actions de réorganisation et de restructuration des différents partis, ce sont les prochaines «sénatoriales» qui semblent le plus attiser les efforts des uns et des autres. Ainsi les militants du PT se sont réunis hier vendredi, à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. La séance s'est déroulée à huis clos en présence aussi bien des responsables de la wilaya du parti, des élus et de M.Taazibt membre du bureau national du PT. Selon nos sources, la rencontre a débattu deux points à l'ordre du jour. Evidemment le PT a fait pour l'heure l'impasse sur les sénatoriales, aussi la rencontre a abordé le premier sujet, d'ordre organique : la réorganisation et la structuration de la région en fonction des nouvelles adhésions qu'a connues récemment ce parti dans la région et le second point semble être les préparatifs d'une journée nationale de protestation prévue pour le 24 février prochain. Cette journée de protestation est une action de rejet de la nouvelle politique portant sur les hydrocarbures. Le PT considère la loi sur les hydrocarbures comme un bradage des richesses du sous-sol et aussi comme une menace pour l'avenir du pays et des générations futures. Pour sa part le FFS a déclaré par la voix de son premier secrétaire fédéral M.Rabah Brahimi que «le parti ne s'est pas encore vraiment penché sur la question. Ce ne sera que lors de la réunion du Conseil national du 3 février, une réunion où M.Ali Laskri reconduit au poste de premier secrétaire par M.Hocine Aït Ahmed présentera son secrétaire national, que les choses se décideront». On sait que le FFS compte 203 élus suivi par le FLN avec 129 élus et par le RCD qui compte lui 108 élus par le RND qui totalise 78 élus puis arrive le PT avec 15 élus. La bataille sera ainsi entre le FFS et le FLN pour les deux postes de sénateurs de la région. Les autres partis feront la différence au cas où contrairement à ce qui s'était passé à l'APW, le FFS décide de faire cavalier seul face au FLN, les autres qui ensemble totalisent 256 grands électeurs (RCD, RND et indépendants). Alors le FFS avec ses 203 élus et le FLN avec 129 élus pourraient fort bien voir le train passer. Il reste du temps cependant pour voir les points de vue des uns et des autres se rapprocher et faire en sorte que le meilleur l'emporte. Le RND lui a commencé par réunir ses élus ce week-end au bureau de wilaya de ce parti. Il a ainsi examiné d'abord l'action de ses élus dans les collectivités locales à la suite de quoi il a procédé à des sortes de primaires pour dégager les candidats de sa formation pour le Conseil de la nation. A l'issue de ce vote c'est donc M.Slacel Mokrane élu à l'APW et M.Belhadj Ahmed élu à l'APC de Boghni qui ont eu les faveurs des 78 élus réunis ce jeudi. Ainsi donc pour l'heure on ne peut qu'avancer des suppositions sur les futurs membres du Conseil de la nation représentant la région. Il semble donc qu'en cas d'alliance avec le FLN et le PT, alliance arithmétique comme se plaît à la qualifier le FFS, c'est ce groupe qui comptera alors 347 élus qui l'emportera face à l'autre groupe du RCD, RND et indépendants qui ne compte que 186 élus. La bataille sera rude et demandera certainement bien des «arrangements» entre formations politiques.
