Les participations aux Salons internationaux du tourisme se suivent, mais ne se ressemblent pas. De Varsovie à Madrid, de Madrid à Milan, Barcelone, Paris et autres, les manifestations sont les mêmes dans leur forme, mais différentes dans le type de messages qu'ils véhiculent. D'une manifestation à l'autre, le public n'est pas le même, y compris pour les exposants locaux. Il en est de même, également des attentes des uns et des autres, de l'image que les uns et les autres se font de notre pays. Paris est plus proche. Par la langue largement usitée en Algérie, par le rapprochement que l'histoire des deux pays impose, de par la communauté des compatriotes y résidant, des communautés de populations ayant vécu en Algérie, de la proximité géographique, de la profusion de médias de part et d'autre accessibles aux deux communautés. De ce fait, les opérateurs nationaux du tourisme seront porteurs d'un message particulier. Parce que c'est un cadre spécifique, parce que l'image qu'on s'y fait de l'Algérie y est particulière du fait d'un dosage affectif distinctif. Le segment de touristes visé est également particulier. La communauté algérienne, les pieds-noirs ou les anciens d'Algérie et leurs descendants, les hommes d'affaires comme touristes potentiellement prioritaires. Ce ne sera pas le cas de Moscou, de Varsovie, de Londres ou de Pékin. La perception de l'Algérie, si perception il y a, pour ces contrées lointaines, y sera différente. Les attentes aussi. Les acteurs algériens doivent fatalement se préparer en conséquence. Par les objectifs qu'ils s'y assigneront et les moyens appropriés qui s'imposeront, en visuel, en animation artistique, scientifique, artisanale ou par les discours qui y seront développés à l'occasion des rencontres avec la presse ou les tour-opérateurs. Milan l'italienne ou Madrid l'espagnole exigeront pour leur part des approches propres à elles. L'héritage romain pour l'un et andalou pour l'autre, atouts touristiques et arguments de vente majeurs, requerront des discours et des démarches différentes de celles des autres destinations.Mais dans tous les cas et indépendamment des spécificités des salons, il y a un dénominateur commun à toutes ces manifestations internationales. La compétence, le professionnalisme, la disponibilité, la jeunesse, la qualité des outils promotionnels, et au-delà de tout, la motivation, doivent être les maîtres-mots de la présence algérienne. Participer à un Salon international du tourisme, c'est représenter l'Algérie. C'est en partie, l'image qui est donnée du pays. Et tout va pour s'en faire une idée. Les tenues vestimentaires des exposants, des préposés à l'accueil, leur connaissance des langues, leur qualités humaines, leur qualification à parler tourisme, le cœur qu'ils mettront à l'évocation de leurs pays, leur aptitude à convaincre, sont autant d'éléments auxquels ne manqueront pas de faire attention les partenaires touristiques, les gens des médias, les visiteurs anonymes du pavillon algérien. C'est aussi autant d'éléments qui façonneront l'image que les responsables du tourisme veulent donner de l'Algérie. Participer aux Salons internationaux c'est être sûr de disposer de produits touristiques de qualité, capables de soutenir la concurrence et intéresser la demande internationale. Ils sont 150 millions de Chinois, 83 millions d'Allemands, 71 millions d'Anglais, 63 millions d'Italiens, 30 millions de Russes, 30 millions de Français, 17 millions d'Espagnols, pour ne citer que ceux-là, à avoir voyagé à l'étranger en 2018. Autant de raisons d'aller à leur conquête. Participer aux Salons internationaux est important, voire décisif pour le développement du tourisme. Alors autant y mettre les moyens pour une présence de qualité. Pour marquer l'esprit et conforter l'image d'un pays sûr, ouvert sur la modernité et culturellement authentique.