La situation politique commence à s'esquisser après des mesures d'apaisement que le pouvoir en place vient de prendre en libérant un nombre important de détenus dans le cadre du Mouvement populaire. Cette initiative courageuse doit servir comme une feuille de route pour dissiper les malentendus et les frictions qui inhibent le processus politique en cours en lui permettant de connaître une issue et un dégel salutaire dont le pays a plus que jamais, besoin pour revenir à la normalité politique et s'atteler à préparer les grands chantiers qui attendent pour entamer l'amorce d'un changement profond au niveau institutionnel et au niveau de la société en général. Des appels se multiplient pour aller vers une nouvelle situation politique faite de débat national sans ambages et vers un dialogue inclusif qui englobera l'ensemble de la classe politique et des dynamiques de la société civile, y compris le Mouvement populaire qui est inclus dans ce cours nouveau. L'approche qui va être consacrée d'ici deux mois maximum est celle qui mettra sur les rails une nouvelle donne politique faite de compromis et de négociations. Ces négociations seront inéluctables de par et d'autre, c'est-à-dire du côté du pouvoir en place ou du côté de la classe politique et les dynamiques de la société civile et le Mouvement populaire. La source de l'impasse semble maintenant résolue, mais il reste quelques efforts pour ramener toutes les forces et les dynamiques vers des meilleurs sentiments quant à une solution globale dans le cadre de la concertation et la démarche négociée. Seulement, l'approche à venir doit tenir compte de la nouvelle réalité politique qui impose son existence de fait, à savoir la mise en place d'une institution présidentielle dont le rôle est prépondérant dans la résolution de la crise et le règlement de la situation politique qui a pris des mois de blocage et de tergiversations. Il s'avère que les circonstances sont propices maintenant pour lancer l'amorce d'un dialogue national où toutes les questions litigieuses seront soumises au débat, sans tabou ni hésitation. Mais la démarche doit être soutenue par une approche consensuelle en mesure de dépasser le statu quo et réunir les conditions nécessaires sur les points nodaux qui constituent le socle patriotique de ladite entente et dialogue national. Sur cette question les approches politiques diffèrent, elles sont parfois antagoniques et disparates même, ce qui va constituer un véritable dilemme pour les protagonistes qui militent pour un processus et une dynamique politique dans le cadre de la légitimité constitutionnelle. La situation politique va connaître une véritable métamorphose où même le Mouvement populaire sera appelé à se démarquer et avoir une attitude claire par rapport à la démarche du dialogue national et de la négociation qui est inéluctable en soi. Ce processus aura à dégager des mécanismes dans l'idée de la représentativité du Mouvement populaire qui doit être exprimée d'une manière on ne peut plus claire pour aller de l'avant et créer des conditions d'une véritable solution à la crise qui caractérise le pays depuis des mois. Il est clair que les décantations vont se faire y compris au sein du Mouvement populaire et certaines forces politiques qui essayent de le teinter de leur couleur idéologique sans avoir l'audace se s'afficher vertement et d'une manière manifeste. Les risques de fioritures et de bérézina s'annoncent très chauds au niveau de ceux qui soufflent et le chaud et le froid à propos d'une étape qui sort et qui se démarque de la légitimité constitutionnelle en s'arc-boutant sur une nouvelle transition qui focalise le débat autour d'une constituante. Les maîtres à penser de cette vision se recrutent surtout chez ceux qui sont appelés communément et d'une manière galvaudée «des démocrates» qui sont contre toute proposition qui fera du Mouvement populaire un porte-voix d'une structure organisée avec ses représentants fiables.