«L'Algérie a décroché ce projet après de longs pourparlers.» Dédiées à la mémoire de l'illustre dramaturge kabyle, Mohya, les activités de la 7e édition des Journées d'expression amazighe s'ouvriront aujourd'hui à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Organisée par l'association Amezgoun N'Djerdjer, cette manifestation qui s'étalera sur une semaine, portera sur un bon nombre de festivités ayant particulièrement trait avec le 4e art qui commence, ces dernières années, notamment, à susciter un engouement remarquable dans la région. L'on note, en effet, l'émergence d'un véritable vivier en la matière. Des jeunes et des moins jeunes s'adonnent avec abnégation, bien sûr, à l'art des planches. Ainsi donc, ce festival sera, sans nul doute, une véritable aubaine pour les amateurs et les férus du théâtre, pour mettre en évidence leur talent. La troupe de la Maison de la culture de la capitale du Djurdjura et celle de la wilaya de Tipaza ouvriront le bal de présentation avec des pièces intitulées respectivement L'ourse et La stérile. Des ateliers de formation au profit des participants seront également mis sur pied sous la houlette de Rabah Yahi et Youcef Derrami. D'autre part, une exposition permanente sur la vie et l'oeuvre de Mohya, accompagnée, soulignent les organisateurs, des livres, revues et autres documents sur le théâtre, sera montée à l'intérieur du hall de la Maison de la culture de la ville des Genêts. Par ailleurs, au menu de cette manifestation, figurent aussi des communications et conférences-débats à l'image de celle qui sera animée par M.Omar Fetmouche qui évoquera «le texte théâtral». Le vendredi sera consacré à des recueillements sur les tombes de Mohya à Aït Rbah (Iboudrare) et sur celle de Matoub Lounès à Taourirt Mrassa (Beni Douala). Par ailleurs, il est utile de noter que la 7e édition des Journées théâtrales d'expression amazighe regroupera des participants venus de plusieurs wilayas dont on peut citer entre autres Batna, Bouira, Bordj Bou Arréridj, Tipaza, Oran et Béjaïa. Enfin, pour rappel, Amezgoun n'Djerdjer, association organisatrice de ce festival, a vu le jour au début de la décennie écoulée dans la commune d'Aït Bouaddou, daïra des Ouadhias. Depuis sa création, elle s'est attelée à oeuvrer dans le sens de concrétiser ses objectifs visant essentiellement la promotion de l'activité culturelle. Outre le théâtre qui constitue l'activité principale de cette structure, les membres d'Amezgoun n'Djerdjer s'investissent également dans la peinture, la sculpture et la poésie. En somme, les jeunes bénévoles de cette association ont su relever le défi et dans un temps relativement court, bien sûr, car une volonté inflexible et une motivation inouïe constituent la seule planche de salut de ce groupe.